Frais de missions, salaires, dette sociale, le budget du CMT explose

Yan Monplaisir (élu référent tourisme au sein de la CTM) et Karine Mousseau (présidente du CMT).
Les discussions sont vives et houleuses au Comité Martiniquais du Tourisme ce lundi (23 avril). Lors du conseil d’administration du CMT, les finances et notamment de la dernière campagne 100% digitale sur Paris, font débat et fâchent les élus.
250 000 euros c'est le coût de la campagne de promotion 100% digitale, lancée par le CMT pour le marché de l’hexagone. Une somme qui fait bondir certains membres du conseil d‘administration. Surtout qu'ils n’en avaient jamais été informés auparavant.

Certains élus s’étonnant même que cette ligne budgétaire n’apparaisse nulle part. 

Ils n’ont pas souvenir que le bureau du CMT l’ait validé, comme le veut la procédure, et avant présentation au Conseil d‘Administration.

Ces mêmes élus allant même à dire que ce sont des passages en force inacceptables, de la part de la présidence.

Les débats de cette journée sont aussi l’occasion de poser des questions sur les finances. Des postes de dépenses comme les frais de missions, les frais de bouche, et même certains salaires auraient explosé. 



Un arrière-goût de règlement politique


Le groupe politique "Ba péyi a an chans" composante de la majorité au pouvoir à la Collectivité Territoriale de Martinique, est également administratrice du CMT.


"Ba Péya a an chans" avait tiré à boulets rouges contre le Conseil Exécutif parce que Alfred Marie-Jeanne avait refusé de ramener le budget du CMT à 14 millions d’euros, comme c’était le cas, avant 2015, sous la présidence de Serge Letchimy.


Un refus d’Alfred Marie-Jeanne vivement critiqué par Yan Monplaisir (élu référent tourisme au sein de la collectivité) et Karine Mousseau (présidente du CMT), lors de la plénière sur le budget.


Les "marie-jeannistes" du conseil d’administration ne voudront-ils pas profiter de cette occasion pour calmer les ardeurs de l’aile droite de la majorité ?

L’opposition Ensemble Pour une Martinique Nouvelle ne jouera-t-elle que le rôle tout simple du spectateur qui regarde l’autre camp se déchirer, pour ensuite le fragiliser davantage.


Ces débats au sein du Comité Martiniquais du Tourisme auront forcément des conséquences pour l’équilibre interne de la Collectivité Territoriale de Martinique.