C’en est terminé du quotidien "France-Antilles" et de toutes les parutions du groupe de presse. Le tribunal de commerce a prononcé la liquidation judiciaire de l’entreprise. Ce qui représente une catastrophe économique, sociale et culturelle.
Haïti possède deux quotidiens, la République dominicaine une demi-douzaine. Idem à Porto Rico. Et n’oublions pas Jamaïque, Trinidad, Barbade, qui en ont plusieurs. Mais voilà, ces pays possèdent une élite intellectuelle crédible, une élite économique qui investissent chez elle, une élite politique émancipée.
Un journal quotidien, au-delà de son patrimoine industriel et immobilier, au-delà de son personnel, au-delà de ses actionnaires et propriétaires, c’est aussi l’âme d’un pays. Pas de cri d’effroi devant la disparition de notre quotidien. Il est trop tard.
"Le journal ", comme nous l’appelons familièrement, n’est plus. Où allons-nous trouver les informations retraçant la vie quotidienne de nos quartiers et des citoyens anonymes ? Quel support va publier les tribunes libres des citoyens engagés ? Et les petites annonces ? Et les avis de décès ? Et les communiqués pratiques ? Et les programmes TV ? Quel journal écrit diffusera des informations crédibles et vérifiées ?
Espérons qu’un autre quotidien surgisse au plus vite du marasme dans lequel notre presse risque de s’effondrer avec la fermeture de "F.A".