Fusillade du Robert : "des faits d’une extrême gravité" déplore le préfet de Martinique

Le préfet de Martinique Jean-Christophe Bouvier.
Dans une communication adressée à la presse ce samedi 19 novembre 2022, quelques heures après la fusillade mortelle qui a éclaté dans le bourg du Robert durant la nuit en marge d’une soirée organisée, le préfet de Martinique parle de "faits d’une extrême gravité". Jean-Christophe Bouvier préconise "une action coordonnée de tous les acteurs" pour tenter d’enrayer cette violence qui s’invite dans les établissements festifs.

Dans la nuit du 18 au 19 novembre 2022, une femme est décédée des suites de ses blessures en marge d’une soirée au bourg du Robert, laquelle n’avait fait l’objet d’aucune déclaration auprès de la municipalité indique la préfecture. Deux autres personnes ont été blessées et hospitalisées au CHUM (Centre Hospitalier Universitaire de Martinique), dont une dans un état grave lors de cette fusillade. Une enquête a été ouverte sous l’autorité du parquet, afin de déterminer les circonstances exactes de la scène.   

"Ces faits ne peuvent être acceptés" s’insurge le préfet du territoire, d’autant que la veille, Jean-Christophe Bouvier a rencontré à sa demande, successivement les propriétaires des deux établissements ayant fait l’objet d’une fermeture administrative, à la suite de la fusillade de Rivière- Salée le 10 novembre dernier, puis les représentants des établissements festifs ainsi que ceux des sociétés de sécurité privée.

"Permettre aux agents d’exercer leur métier en considération"

J’envisage, dans la continuité de ces échanges, de revenir sur la durée de la sanction prise à titre conservatoire. Nous nous devons de créer, avec les responsables de ces sociétés de sécurité privée et en coordination étroite avec le Conseil National des Activités de Sécurité Privée (CNAPS), les conditions de formation et de qualification les meilleures afin de permettre aux agents d’exercer leur métier en considération et pour la sécurité de tous.

Jean-Christophe Bouvier, préfet de la Martinique

Les établissements festifs ont été invités à solliciter rapidement de la part des forces de sécurité intérieure, "la réalisation d’un diagnostic de sécurité qui leur permettra de bénéficier gratuitement des préconisations à mettre en œuvre pour améliorer la sécurité de l’établissement".

Il a été également rappelé lors de ces échanges "l’impérieuse nécessité de respecter les règles afférentes à l’organisation des soirées", et notamment les délais de déclaration préalable, qui permettent, en amont, aux autorités de police concernées (maires et forces de sécurité) de décider des mesures adaptées à la situation.

"Une action coordonnée de tous les acteurs"

Face à la terreur que veulent imposer ces voyous, ce n’est que par une action coordonnée de tous les acteurs concernés (organisateurs des soirées, société de sécurité privée, maires, forces de sécurité intérieure) que nous parviendrons à les neutraliser et les présenter à la justice. Il est important que chacun prenne ses responsabilités.

Le préfet Jean-Christophe Bouvier