Ils avaient quitté leur maison à quelques jours de Noël, le 18 décembre 2023, emportant avec eux une partie de leur vie et laissant derrière eux leur maison devenue dangereuse à habiter. Aujourd'hui, 24 février, les habitants du quartier Beaufond aux Trois-Îlets ne savent toujours pas si leur maison et terrain sont condamnés ou habitables.
La situation des familles
Les familles et les chefs d'entreprise du quartier Beaufond aux Trois-Ilets sont à bout. Ils estiment "être dans le flou" depuis leur évacuation. Aujourd’hui, le chemin qui mène à leur logement n'a pas cessé de bouger. Des maisons sont détruites, écroulées sur elles-mêmes, la route s'est affaissée sur plus de cinq mètres. À ce jour, 5 personnes sont relogées provisoirement, 4 par la mairie dans des logements sociaux dans le bourg et la dernière est hébergée en famille. Les familles sinistrées ne souhaitent plus subir leur situation mais l'anticiper.
Nous voulons avec cette association mettre en place un mode défense pour les intérêts de tout un chacun au niveau juridique, matériel et moral. Notre inquiétude et de connaître le devenir de nos terrains.
Gilberte Eniona, sinistrée du quartier Beaufondinterrogée par Xavier Chevalier
Une solution qui prendra du temps à venir
Pour la mairie des Trois-Ilets, il s'agit de faire les choses dans les règles. La vitesse des procédures n'est pas celle espérée par les sinistrés. Pour mettre en place des solutions durables et reloger les familles sinistrées sur site, la mairie doit passer par un bureau d'études, particulièrement pour déterminer les caractéristiques du sol du quartier. L'appel d'offres d'urgence est en cours et le choix de l'entreprise spécialisée sera fait, si tout va bien, à la mi-mars.
Ce n'est pas simple pour que les entreprises de ce type puissent s'engager... pas avant fin juin voir début juillet nous aurons les résultats de ces bureaux d'études.
Arnaud René Corail, Maire des Trois-Iletsinterrogé par Xavier Chevalier
En attendant, l'association des sinistrés du quartier Baufond aux Trois-Ilets ne sait pas si elle récupérera ses biens, si ses membres seront relogés ou indemnisés. La réunion de ce matin est aussi une façon de faire pression pour que l'on ne les oublie pas 2 mois après leur évacuation qui a changé leur vie.