La flotte d'Air Caraïbes composée de six long-courriers A350 et trois A330 tourne à plein régime en cette période de vacances. La compagnie assure depuis Paris la desserte de la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, Haïti, la République dominicaine, Les Bahamas (San Salvador) et le Mexique. Environ 5000 passagers sont transportés par jour.
Les passagers prioritaires
Depuis le 11 août, début du conflit social, entre le syndicat SNPNC-FO et la direction d'Air Caraïbes, les conséquences sur les vols transatlantiques sont minimes. Le transporteur arrive à remplacer le personnel manquant "sans faire d'écart par rapport à la réglementation" indique la direction.
Pour assurer l'acheminement des passagers, lorsque les vols sont compromis, la compagnie aérienne assume affréter des vols extérieurs à l'entreprise pour éviter que le conflit ait des répercussions sur le voyage des passagers.
Nos passagers constituent notre priorité. Certains jours nous affrétons des avions, nous le regrettons mais ce n'est pas nouveau, toutes les compagnies aériennes font pareil.
Christine Ourmaieres-Widemer, Directrice général d'Air Caraïbes et French Bee
Tous les vols sont maintenus
Dans ces conditions aucun vol n'a été annulé, la direction admet que certaines fois il y a eu du retard pour certaines destinations, "car remplacer un avion et son équipage peut prendre du temps". Pour préparer ses passagers à toutes éventualités, la direction d'Air Caraïbe affirme communiquer avec ses voyageurs par SMS et les encourage à prendre contact avec eux en cas de doute.
Du côté du conflit social, une rencontre a eu lieu hier (14 août) sans véritable avancée.
Le dialogue continue, on espère tous arriver à des discussions constructives pour mettre fin à ce conflit.
Christine Ourmaieres-Widemer
Le temps de la négociation, c'est la variable qui déterminera les répercussions du conflit sur les passagers. L'entreprise ne pourra pas éternellement affréter des avions pour acheminer ses voyageurs, car cela a un coût certain.
D’un autre côté les jours de grèves accumulés par les grévistes entraînent un manque à gagner sur leur salaire et donc leur pouvoir d'achat.
Un jeu d'équilibriste périlleux dans un contexte conjoncturel délicat où les compagnies aériennes se remettent difficilement de la crise de covid-19.
L'exemple récent de la grève d'Air Antilles et de son issue fatale pour l'entreprise et les salariés est certainement dans l'esprit des deux parties de ce conflit à Air Caraïbes.