La communauté palestinienne de Martinique se mobilise en nombre contre les bombardements qui touche la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Pour la première fois des drapeaux palestiniens en nombre flottaient sur la "Place de l'Enregistrement" en plein cœur de Fort-de-France.
Une première image symbolique pour une manifestation avant tout pacifique dans laquelle des politiciens notamment de gauche et des organisations syndicales ont fait corps en "solidarité avec le peuple palestinien".
Des familles soudées et mobilisées
Dans la foule, un petit garçon arbore fièrement des feuilles d'oliviers pour la paix et un drapeau palestinien pour la souffrance de sa communauté. C'est l'un des symboles forts qui caractérise l'état d'esprit des Palestiniens de Martinique mobilisés samedi 4 novembre.
Ils sont venus en famille, avec des enfants du même âge que ceux qui sont victimes des bombardements dans la bande de Gaza.
Des familles concernées par la guerre qui frappe leurs proches et qui s'insurgent contre "une situation de déni du droit international vis-à-vis du peuple palestinien et particulièrement des habitants de Gaza".
Message de paix
Parmi les représentants de cette communauté, il y a Widad Amra issue d'une famille palestinienne et qui représente comme beaucoup d'autres, le "vivre ensemble" en Martinique.
Aujourd'hui Widad Amra pense surtout aux enfants victimes de la guerre. Selon elle, ils seraient plus 3700 victimes des bombardements dans la bande de Gaza. Elle porte avant tout un message de paix.
Il faut trouver une solution politique, il n'y plus de statu quo. Il faut se mettre ensemble autour de la table pour négocier avec l'ennemie comme disait Mandela. C'est un message de paix, mais pas une paix de pacotille. Je manifeste pour que cela s'arrête.
La gauche martiniquaise mobilisée
Philippe Pierre-Charles du Groupe révolution Socialiste est une fois de plus très impliqué dans ce qu'il estime être"un génocide dont l'armée israélienne est responsable".
Les représentants des forces de la gauche martiniquaise ne décolèrent pas. Dans la foule : le député Marcelin Nadeau du parti Péyi-a, Francis Carole du Palima, Robert Saé du CNCP, ainsi que les représentants du Parti communiste, d'Apal (Asé pléré an nou lité), de La France Insoumise et de Claude Lise représentant le RDM et qui par ses origines est sensible à la situation actuelle au Moyen orient.
Il n'est pas question de répondre à la barbarie par la barbarie. Il faut un cessez-le-feu et le respect de la vie humaine
Claude Lise
Il y avait des organisations politiques mais aussi des syndicats comme la CGTM et la CDMT et des associations telles que l'Union des Femmes et Culture Égalité. Pour ces dernières "les femmes sont toujours les premières victimes des guerres car elles sont en première ligne des atrocités".
"Enfant de Gaza, enfant de Palestine c'est l'humanité que l'on assassine"
C'est avec ce slogan que le cortège de plus de 200 manifestants s'est lancé dans les rues de Fort-de-France. Tous unis contre ce qu'ils estiment être une barbarie dont les enfants sont les premières victimes. Selon eux cette manifestation n'est que le début d'une mobilisation qui ne faiblira pas.
Ils précisent pour éviter tout amalgame "nous ne sommes pas des antisémites quand nous demandons la fin de cette barbarie".