Depuis quelques jours, un homme porte une croix sur les routes martiniquaises. Une croix parsemée d'inscriptions bienveillantes contre la violence sur le territoire, où 21 homicides sont constatés depuis le début de l'année.
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Un homme de forte corpulence, vêtu de noir, marche depuis quelques jours le long des routes de l'île en traînant derrière lui, une croix en carton affichant des inscriptions pacifiques. Il prétend se battre à sa manière, contre la violence.
"Mwen ka goumin kont' la violans" (Je me bats contre la violence). "Mwen ni asé wè black-men ka twé black-men" (J'en ai assez de voir les noirs s'entre-tuer).
"Fô nou apran' aymin kô nou". (Nous devons apprendre à nous aimer). "Blan an ka pran péi-a anlè nou". (Les blancs s'emparent du pays). Il se veut plus précis dans son propos. "Mwen pa di black ay twé blan. Mwen di black arété twé nèg. Arété twé kô nou. Arété fè manman nou pléré". (Je ne dis pas d'aller s'en prendre aux blancs. Je dis aux noirs d'arrêter cette spirale de la violence. D'arrêter de faire pleurer nos mères).
Cette scène insolite intervient dans un contexte de violence accrue en Martinique. Depuis le début de l'année, les autorités locales enregistrent 21 morts dont un jeune armé tué par la police le 6 août 2019 à Fort-de-France (17 de ces personnes ont été tuées par balles).
"Mwen ka goumin kont' la violans" (Je me bats contre la violence). "Mwen ni asé wè black-men ka twé black-men" (J'en ai assez de voir les noirs s'entre-tuer).
"Fô nou apran' aymin kô nou". (Nous devons apprendre à nous aimer). "Blan an ka pran péi-a anlè nou". (Les blancs s'emparent du pays). Il se veut plus précis dans son propos. "Mwen pa di black ay twé blan. Mwen di black arété twé nèg. Arété twé kô nou. Arété fè manman nou pléré". (Je ne dis pas d'aller s'en prendre aux blancs. Je dis aux noirs d'arrêter cette spirale de la violence. D'arrêter de faire pleurer nos mères).
Un homme porte une croix pour s'opposer à la violence en Martinique.
Cette manifestation peu habituelle, suscite à la fois dérision, incompréhension et parfois un peu d'approbation. L'homme a été controlé par les gendarmes et par la police. "Mais nous n'avons rien à lui reprocher", nous affirme une source autorisée.Cette scène insolite intervient dans un contexte de violence accrue en Martinique. Depuis le début de l'année, les autorités locales enregistrent 21 morts dont un jeune armé tué par la police le 6 août 2019 à Fort-de-France (17 de ces personnes ont été tuées par balles).