Henri Armougon est décédé mardi 3 septembre 2019 à l'âge de 75 ans. Il a été le premier des militants de l’OJAM arrêtés en 1963. Homme discret, il avait pris du recul après son procès à Paris, avec 12 de ses camarades, voici 56 ans.
C’est par l’arrestation d’Henri Armougon que commence véritablement l’affaire dite de l’OJAM, en février 1963. Jeune fonctionnaire des Douanes, à 19 ans, il est le benjamin des militants et dirigeants de l’Organisation de la jeunesse anticolonialiste de la Martinique.
Avec 17 de ses camarades, il est inculpé pour atteinte à l’intégrité du territoire. Au total, 13 militants sont emprisonnés à Fort-de-France. Ils sont transférés par un vol spécial à la prison de la Santé, Paris, puis à celle de Fresnes, en région parisienne. Ils bénéficient du régime de prisonnier politique.
Leur délit ? Avoir placardé dans tout le pays, à la veille de Noël 1962, une affiche conclue par un slogan : "La Martinique aux Martiniquais". Les militants communistes, nationalistes ou catholiques de l’OJAM sont étudiants, enseignant, médecin, avocat, artiste-peintre, bijoutier, ouvrier. Ils risquent dix ans de prison.
Ils sont jugés à Paris en novembre 1963. Le président du tribunal s’étonne d’avoir à juger des jeunes gens contre lesquels il ne dispose d’aucune preuve, hormis quelques documents contenus dans la mallette d’Henri Armougon, perdue et rapportée à la police. Ces documents ont servi de prétexte au déclenchement d’une vaste opération par le gouvernement du général de Gaulle pour étouffer dans l’œuf toute velléité d’autonomie.
Henri Armougon sera l’un des plus sévèrement punis. Il écope de trois ans d’emprisonnement. Quelques mois plus tard, en avril 1964, le procès en appel se conclue par la relaxe des cinq militants condamnés en première instance. Il est libéré et rentre en Martinique où il mène une existence discrète.
Avec 17 de ses camarades, il est inculpé pour atteinte à l’intégrité du territoire. Au total, 13 militants sont emprisonnés à Fort-de-France. Ils sont transférés par un vol spécial à la prison de la Santé, Paris, puis à celle de Fresnes, en région parisienne. Ils bénéficient du régime de prisonnier politique.
Leur délit ? Avoir placardé dans tout le pays, à la veille de Noël 1962, une affiche conclue par un slogan : "La Martinique aux Martiniquais". Les militants communistes, nationalistes ou catholiques de l’OJAM sont étudiants, enseignant, médecin, avocat, artiste-peintre, bijoutier, ouvrier. Ils risquent dix ans de prison.
Un procès retentissant en 1963
Ils sont jugés à Paris en novembre 1963. Le président du tribunal s’étonne d’avoir à juger des jeunes gens contre lesquels il ne dispose d’aucune preuve, hormis quelques documents contenus dans la mallette d’Henri Armougon, perdue et rapportée à la police. Ces documents ont servi de prétexte au déclenchement d’une vaste opération par le gouvernement du général de Gaulle pour étouffer dans l’œuf toute velléité d’autonomie.
Henri Armougon sera l’un des plus sévèrement punis. Il écope de trois ans d’emprisonnement. Quelques mois plus tard, en avril 1964, le procès en appel se conclue par la relaxe des cinq militants condamnés en première instance. Il est libéré et rentre en Martinique où il mène une existence discrète.