Vie et mort du département. Il ne s’agit pas de la chronique de l’évolution d’une institution chère à nos cœurs, mais de l’évocation, dans l’émission politique de la radio "Face à la 1ère" ce dimanche 18 mars, de l’anniversaire de la création du département par la loi du 19 mars 1946.
Les invités de l’émission, deux chercheurs, s’accordaient sur l’essentiel. L’historien Marc Séfil et le politologue Jean-Claude William ont replacé dans son contexte la revendication de l’assimilation, en clair l’égalité sociale entre citoyens français. Une demande vieille de plus d’un siècle, formalisée par plusieurs députés républicains de Guadeloupe et de Martinique dans les années 1870 et 1880. Et ce, jusqu’au sénateur Henry Lémery, dans les années 1920.
L’Assemblée nationale vote à l’unanimité le 15 mars 1946 la transformation en départements des "quatre vieilles colonies" de Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion. À quelques nuances près, les députés "coloniaux" ont parlé d’une seule voix, qu’ils aient été radicaux, socialistes ou communistes.
Cependant, déçus de la lenteur des mutations espérées, les communistes, qui l’avaient pourtant voulu, remettent en cause le nouveau statut. Et ce, dès l’arrivée au pouvoir du général de Gaulle, en 1958. C’est l’avis du Professeur William.
Marc Séfil est sur la même longueur d’onde. La contestation du statut demandé et obtenu par les communistes a commencé avec l’instauration de la Cinquième République.
Quelques mois avant son 70e anniversaire, l’institution départementale cédait la place à une collectivité unique, en Guyane et en Martinique. Ce réaménagement administratif acté en décembre 2015. En Guadeloupe et à la Réunion, aucun changement de ce type n’est à l’ordre du jour. Mayotte, ancien territoire d’outre-mer, est devenue département-région d’outre-mer en mars 2011.
Pour en savoir plus, à lire de Marc Séfil : Evolution institutionnelle et politique des Antilles. Le cas de la Martinique, Éditions Ibis Rouge, 2003.
"Face à la 1ère" est à retrouver en podcast sur notre site internet.
L’Assemblée nationale vote à l’unanimité le 15 mars 1946 la transformation en départements des "quatre vieilles colonies" de Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion. À quelques nuances près, les députés "coloniaux" ont parlé d’une seule voix, qu’ils aient été radicaux, socialistes ou communistes.
Cependant, déçus de la lenteur des mutations espérées, les communistes, qui l’avaient pourtant voulu, remettent en cause le nouveau statut. Et ce, dès l’arrivée au pouvoir du général de Gaulle, en 1958. C’est l’avis du Professeur William.
Marc Séfil est sur la même longueur d’onde. La contestation du statut demandé et obtenu par les communistes a commencé avec l’instauration de la Cinquième République.
Quelques mois avant son 70e anniversaire, l’institution départementale cédait la place à une collectivité unique, en Guyane et en Martinique. Ce réaménagement administratif acté en décembre 2015. En Guadeloupe et à la Réunion, aucun changement de ce type n’est à l’ordre du jour. Mayotte, ancien territoire d’outre-mer, est devenue département-région d’outre-mer en mars 2011.
Pour en savoir plus, à lire de Marc Séfil : Evolution institutionnelle et politique des Antilles. Le cas de la Martinique, Éditions Ibis Rouge, 2003.
"Face à la 1ère" est à retrouver en podcast sur notre site internet.