Interdiction de vente et de détention d’armes à feu de catégories C et D en Martinique durant 6 mois

De nombreuses armes à feu sont en circulation en Martinique.
Lors de sa première visite officielle le week-end dernier, le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer, Gérard Darmanin, l’avait annoncé : la vente et la détention d’armes à feu de catégories C et D, ainsi que leur port, leur transport leurs munitions et leurs éléments, sont désormais interdits dans l’île. Cet arrêté préfectoral est en vigueur pour 6 mois et "fera l’objet d’une évaluation, à échéance, pour une prolongation éventuelle" précisent les services de l’Etat.

Au lendemain de la visite de 24h de Gérard Darmanin, c’est la première mesure concrète qui est entrée en vigueur ce lundi 3 octobre 2022 : l’interdiction de la vente et la détention d’armes à feu de catégories C et D, ainsi que leur port, leur transport leurs munitions et leurs éléments, sont désormais interdits dans l’île.  

Cet arrêté préfectoral fait suite au constat partagé entre l’Etat, les élus locaux et les syndicats des forces de l’ordre, d’une explosion de la criminalité en Martinique depuis plusieurs mois.  

+38% d’armes saisies à ce jour, par rapport à 2021

23 homicides ont été perpétrés en Martinique depuis le début de l’année. Dans ce contexte, la lutte contre le trafic d’armes et la délinquance sous toutes ses formes ne faiblit pas et mobilise chaque jour, sur terre et en mer, l’ensemble des forces de sécurité intérieure et services de l’État. A ce jour, 220 armes à feu ont été saisies (+38 % par rapport à 2021). Le 30 juin dernier, 692 armes à feu avaient également fait l’objet d’une destruction. En Martinique, un nombre important d’armes utilisées ont fait l’objet de modifications techniques afin d’en accroître le caractère létal.

Jean-Christophe Bouvier – préfet de la Martinique

Cette décision préfectorale est appliquée pour les 6 prochains mois, mais les services de l’Etat précise que "cette interdiction fera l’objet d’une évaluation, à échéance, pour une prolongation éventuelle". L’objectif est de "renforcer la sécurité de nos concitoyens et la sécurisation de la détention et de l’acquisition d’armes", ajoute la préfecture. 

Pistolets d’alarme et de signalisation également interdits

Cette interdiction ne concerne pas "les chasseurs et les licenciés". En revanche, les anciens licenciés devront la respecter. "Le non-respect de ces dispositions peut être puni de 45 000 € d’amende et de trois ans d’emprisonnement ".

La vente, le port et le transport des pistolets d’alarme et de signalisation sont également interdits, sous peine de "15 000 € d’amende et d’un an d’emprisonnement".