Une "première rencontre informelle" entre élus toutes tendances confondues samedi 23 janvier 2021 dans la matinée, au Millénium du Morne-Rouge à l’initiative du maire Jenny Dulys-Petit. Objectif : "la constitution d’un nouveau pôle politique", dans la perspective de l'élection à la CTM.
Le 17 janvier dernier, Jenny Dulys-Petit a pris sa plume pour inviter samedi 23 janvier 2021 à huis-clos, (d’après nos sources) près d’une cinquantaine de personnalités politiques (maires, parlementaires, élus communautaires et de la CTM...) "toutes tendances" confondues, afin de constituer un "nouveau pôle politique" et elle ne manque pas d’arguments.
Nous avons mené les mêmes combats, nous avons gagné parfois.
La division, voire certains comportements individuels , nous ont empêché d’avoir la gestion des grandes collectivités de la Martinique, alors que nos idées centrées sur le maintien de la Martinique dans la France et dans l’Europe, tout en portant haut et fort notre identité ont triomphé.
Rivalités "indépendantistes et autonomistes"
À travers sa missive, Jenny Dulys semble ainsi jeter (volontairement ou non), une pierre dans le jardin de la droite et du centre local, tandis qu’élus de gauche et indépendantistes, mais aussi de la droite se déchirent et s’invectivent de plus en plus devant l’opinion publique, en particulier lors des plénières de la Collectivité Territoriale de Martinique.
En effet, l’alliance dite "de gestion" à laquelle ont adhéré en 2015 plusieurs élus de la famille politique du maire du Morne-Rouge afin de favoriser l’élection du leader du MIM (Mouvement Indépendantiste Martiniquais), Alfred Marie-Jeanne, a implosé sous l’œil amusé de l’opposition gauche-droite EPMN (Ensemble Pour une Martinique Nouvelle).
Au cours des deux dernières décennies, les rivalités politiques indépendantistes et autonomistes ont dominé le débat politique, avec une conséquence préjudiciable à la vie démocratique : une abstention massive aux élections.
Rassemblement à droite cette fois ?
Dans le viseur de Jenny Dulys, il y a la future élection territoriale pour laquelle les candidats putatifs ou déclarés se bousculent déjà, tout en sachant qu’"un rassemblement est indispensable" pour gagner le fauteuil de la présidence d'après les observateurs.
Partant de ce constat et ayant observé par ailleurs, qu’"aucun élu n’a remis en cause l’appartenance de la Martinique à la France depuis le début de la pandémie du coronavirus", la première magistrate péléenne semble vouloir proposer un rassemblement, sous l'impulsion de la droite pour cette fois.
Le temps est donc venu pour la constitution d’un nouveau pôle politique regroupant des hommes et des femmes (toutes tendances politiques), déterminés à changer LA MARTINIQUE et à lui donner un avenir paisible et prospère.
"Ce qui est souhaitable et largement possible" ajoute l’épouse de l’ex député-maire Pierre Petit, figure historique de la droite Martiniquaise.