N'Gattadolikro est un village célèbre en Côte d’Ivoire, connu et réputé sur le continent africain. Les artisans bijoutiers travaillent notamment l'or de manière artistique et possèdent un savoir-faire exceptionnel.
Un village en mouvement
En 2021, en pleine pandémie de covid-19, Catherine Césaire se trouve en immersion au cœur du village de naissance de son confrère ivoirien Vincent Niamien. Dès leur première rencontre en 1996, il lui avait présenté ce village unique lors d'une exposition de peintures.
Catherine Césaire qui a été scénographe, commissaire d'exposition dans de nombreux pays, toujours en quête de découverte de coutumes ancestrales par l'observation du savoir-faire, du génie artistique et artisanal, a choisi comme support la photographie.
Restitution de photos en présence de la Reine
Durant son immersion, elle a réalisé plus de 540 clichés. Un travail conséquent et titanesque. Elle a su capter le tréfonds de la culture baoulé.
Sur deux jours, d’abord le 15 août 2022, à l'occasion de la traditionnelle cérémonie annuelle du village N'Gattadolikro, au Centre Culturel Haccandy Aka, (espace dédié aux grandes réceptions royales), les photographies de Catherine Césaire ont été dévoilées.
Un moment de partage unique, un retour au cœur de la tradition devant la famille royale.
Le 16 août, place à une performance filmée et une vidéo-projection compilant l'ensemble des photographies. Cette célébration a permis aux habitants de se voir à l’œuvre à travers les clichés immortalisés avec l'autorisation de la Reine-mère du village Nanan oussou Ama.
Une visibilité à Abidjan et un livre en édition
Plusieurs déclinaisons sont prévues dans le cadre de ce pont culturel entre la Martiniquaise et le village ivoirien. Dans l’immédiat, l’exposition prendra la direction de la capitale , Abidjan, à la fin du mois. Elle sera installée à la galerie d'art contemporain Houkami Guyzagn, une structure créée en 2001 pour la promotion des jeunes artistes plasticiens. Elle sera inaugurée par le critique d'art et directeur artistique Mimi Errol.
La deuxième déclinaison est sous la forme d'un livre déjà paru en 50 exemplaires, préfacé par le sociologue André Lucrèce avec des textes de Jean-Marie Louise et Manuel Césaire (tous Martiniquais).
Devant l’engouement suscité et la portée artistique de cette restitution, des intellectuels ivoiriens vont contribuer en offrant des textes. Ce livre étoffé sera alors édité pour le grand public.