L’Espace Sud de Martinique modernise son réseau d’eau potable avant la sécheresse

Travaux de remplacement des canalisations en Martinique.
Depuis 2020, l’Espace Sud de la Martinique a entrepris un vaste chantier de modernisation et de renforcement de son réseau d’eau potable. Ce projet, réalisé en partenariat avec l’Agence Française de Développement (AFD) et bénéficiant de fonds européens, vise à garantir une meilleure qualité et disponibilité de l’eau pour les habitants de plusieurs communes de la zone.

Au cœur de ce programme, des travaux d’envergure ont été entrepris pour améliorer la qualité et la disponibilité de l’eau dans des communes clés comme Le Marin, Le Vauclin ou encore Les Trois-Îlets. Ces améliorations, indispensables pour répondre aux besoins croissants des habitants, ont nécessité des investissements importants et un partenariat étroit entre les acteurs locaux et internationaux.

Des travaux depuis 4 ans

Les travaux, étalés sur près de quatre ans (2020-2023), ont permis d’apporter des évolutions significatives au réseau d’eau potable. Parmi les réalisations majeures figurent l’installation de nouvelles vannes pour un contrôle précis des flux, la modernisation des canalisations existantes ainsi que la réhabilitation ou le renouvellement des conduites d’adduction et de distribution sur plusieurs tronçons.

En fin de compte, tous ces travaux avaient pour objectif d’améliorer les équipements : canalisations, vannes… Il y a également eu des améliorations sur les conduites d’eaux usées. Ce sont des travaux assez lourds puisque le montant global s’élève à environ 12 millions d’euros avec bien sûr des financements comme ceux de l’ODE par exemple.

Franck Robert, responsable du Service Collectivités : Prêts et Subventions · AFD - Agence Française de Développement,

interrogé par Bertrand Caruge

Les communes concernées par ce projet comprennent les Trois-Îlets, Saint-Esprit, Le Marin, Le Vauclin et Le François, qui bénéficient désormais d’équipements renforcés en faveur d’une meilleure gestion de l’eau potable.

Un coût global de 12 millions d’euros

L’ensemble des travaux a coûté environ 12 millions d’euros, avec une contribution notable de l’AFD sous forme de prêts pré-financement des subventions, à hauteur de 7,8 millions d’euros. Ce mécanisme a permis d’éviter un déséquilibre des budgets des collectivités locales tout en garantissant la continuité des projets.

Le mécanisme aujourd’hui au sein des collectivités s’appuie sur des subventions et, pour ne pas déséquilibrer leur budget, elles peuvent aussi faire du refinancement pour compenser ce qui a été dépensé.

Franck Robert

Cette approche a permis de garantir la continuité des travaux tout en limitant l’impact financier pour les communes.

Bien que la majeure partie du chantier soit achevée, quelques ajustements restent à réaliser sur le terrain. Ces étapes finales visent à assurer la pérennité des infrastructures et à répondre aux besoins en eau potable des habitants, notamment en vue de la future période de sécheresse.