L'homme armé abattu par le RAID était en dépression depuis sa rupture avec sa compagne

Des habitants du quartier sous le choc.
L'homme de 33 ans qui déambulait avec une arme chargée et qui a été tué par un policier du RAID a très vite été présenté comme un déséquilibré. Dans son quartier, à Roches carrées au Lamentin, il était connu de tous. Un membre de famille témoigne.

La tristesse règne au quartier Roches-Carrées au Lamentin ce mardi 7 mai. L'homme armé abattu par un policier du RAID lors d'une opération à Jeanne d'Arc hier (lundi 6 mai) s'appelait Jérémy.

Âgé de 33 ans, il résidait à la rue savane Dédé avec sa mère. Le cousin de cette dernière, Daniel Fléret, revient sur les conditions de santé de l'homme pour lequel le parquet de Fort-de-France confirme qu'il présentait "des troubles psychiques".

Interrogé par Franck Edmond-Mariette et François Marlin. ©Martinique la 1ère

Quand je venais, je sais qu'il faisait de la tôlerie et de la peinture. J'ai su qu'il vivait avec la mère de ses enfants, sa mère ainsi que ses deux enfants. Quand sa compagne l'a quitté, il a fait une dépression. Depuis ça, il était suivi. Il prenait des médicaments et une infirmière s'occupait de lui. S'il ne prend pas ses médicaments, il est en dépression.

Daniel Fléret, un cousin

interrogé par Franck Edmond-Mariette et François Marlin

"Il a menacé sa mère avec une fourche"

Selon ce membre de la famille, Jérémy aurait menacé sa mère et lui aurait empêché l'accès à la maison. C'est la police qui serait venue et qui lui aurait fait ouvrir la porte.

Concernant l'arme en sa possession, un "Winchester semi-automatique de calibre 12", retrouvé "à proximité de son corps" après la riposte du policier du RAID, le cousin indique qu'il avait un permis.

À la suite de sa demande, il avait obtenu une réponse du préfet disant que comme il est malade, il ne peut pas avoir un permis de chasse. Il a répondu que c'est pour le loisir. Il a tout fait sur internet et il allait au tir afin qu'on lui donne son permis. Ce vendredi qui arrive, on devait lui accorder son permis de chasse.

"Selon les forces d’intervention, il leur a fait face tout en manipulant son arme. Un des policiers du RAID, a tiré à deux reprises", indique le parquet.

L'auteur des tirs mortel est en garde à vue, comme le veut la procédure.

Le parquet de Fort-de-France précise avoir ouvert "deux enquêtes en parallèle". L’une pour tentative d’homicide sur les policiers, confiée à la direction territoriale de la police nationale (DTPN), l’autre pour déterminer les conditions de l’usage de son arme par un policier du RAID, confiée à l’inspection générale de la police nationale (IGPN).

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