La crise sociale à la Martinique est relayée dans des médias de la Caraïbe

A la Martinique Rodrigue Petitot, président de l'RPPRAC face à un membre des forces de l'ordre.
La majorité des médias de la Caraïbe ont réalisé des reportages sur la crise sociale qui ronge la Martinique depuis le début du mois de septembre 2024. De la Jamaïque jusqu’à la Grenade, les journaux ont surtout évoqué la violence qui accompagne le mouvement contre la vie chère.

Le 20 septembre 2024, l’Ambassade des États-Unis basée à Barbade a publié un avertissement concernant l’insécurité à la Martinique. L'avertissement a été repris par le St. Vincent Times de Saint-Vincent et les Grenadines ainsi que le journal, Barbados Today.

Les articles ont repris l'ensemble des conseils de l’Ambassade aux Américains qui pourraient se trouver à la Martinique.
Il faut éviter les rassemblements publics et rester vigilant concernant les évènements sur l’île. Il ne faut pas porter de bijoux en public et éviter de montrer de l'argent liquide dans les lieux fréquentés. Les Américains en Martinique doivent également suivre les informations.

Alertes et vigilance

Le St. Lucia Times, un journal en ligne, a publié un papier sur la sécurité des ressortissants saint-luciens à la Martinique.

Selon des informations relayées par le Consulat de Sainte-Lucie à Fort-de-France, les personnes d’origine Sainte-Lucienne ne seraient pas en danger.

En revanche, le Consulat est fermé depuis le 8 octobre 2024 à cause des barrages routiers.

Le St. Lucia Times a également relayé le nombre de blessés du côté des forces de l’ordre.

Caribbean Life News a évoqué la violence qui frappe la Martinique depuis plusieurs semaines.

 

Loop Caribbean, un média privé de la Caraïbe, a également titré sur le nombre de policiers blessés dans les affrontements avec les manifestants.

Le Nouvelliste, le quotidien d’Haïti a traité l’angle du couvre-feu.

Caribbean Media Corporation, la CMC, qui couvre toute la région a commencé ses reportages le 23 septembre 2024 évoquant l’arrivée des brigades des CRS, qui n’ont pas frôlé le sol de la Martinique depuis 1959

D’autres papiers de la CMC ont traité la fermeture de l’aéroport Aimé Césaire, ainsi que la mise en place du couvre-feu.

Le Jamaica Observer, un quotidien de la Jamaïque a repris les papiers publiés par la CMC.

Son concurrent, le Jamaica Gleaner a republié les informations de l’agence de presse Associated Press.

Des regards différents

Les médias francophones couvrent systématiquement l'évolution de la situation à la Martinique. 

Pour les journalistes anglophones de la Caraïbe, dont certains annoncent encore que la Martinique est une colonie de la France, les informations des îles francophones ne sont pas prioritaires.

Les médias de la Dominique n'ont même pas parlé des événements qui se déroulent chez leur voisin du Sud.   

Les médias hispanophones n'ont pas évoqué les troubles à la Martinique. 

C'est uniquement le bureau de Associated Press, basé à Porto-Rico qui a relayé les informations des actualités à la Martinique aux médias des États-Unis.