Garry Desrosiers, porte-parole de la police nationale d’Haïti voulait rassurer la population. Les policiers ont la capacité de faire face aux gangs. Le public doit laisser les officiers faire le travail.
Les policiers sont mobilisés et les opérations contre les gangs sont en cours. Si vous constatez l’activité des gangs, il faut contacter la police. Ne faites pas de justice vous-mêmes. Nous comprenons la colère et la frustration de la population.
Garry Desrosiers, porte-parole de la Police Nationale d'Haïti
Cette conférence de presse intervient deux jours après la lapidation par une foule en colère d’au moins 13 personnes, déjà en état d’arrestation. Les corps de ces personnes ont été brûlés par la foule.
Pendant la conférence de presse, une quantité d’armes et de munitions, saisies pendant les interpellations des membres des gangs, ont été filmées par les médias.
Les nouveaux uniformes des membres de la brigade d’élite ont été dévoilés.
Ras-le-bol des Haïtiens
Dans plusieurs quartiers, les habitants en ont marre des gangs. Ils ne croient plus en la capacité du gouvernement ou de la police de ramener la paix en Haïti. Ils décident donc de prendre les choses en main. Ils s’organisent en bande de miliciens, armés de machettes et de la colère.
Un collectif de 8 partis politiques accuse le gouvernement d’orchestrer la montée de la violence de ces derniers jours. Ces actions interviennent au moment où la situation en Haïti est discutée au sein des Nations Unies.
Les partis politiques en Haïti estiment que Ariel Henry, Premier ministre par intérim, veut forcer une intervention internationale et même la mise sous tutelle de l’État haïtien.
Une intervention par les forces étrangères a été évoquée par Maria Isabel Salvador, la nouvelle représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en Haïti.
Le temps presse et le peuple haïtien mérite votre action urgente. S'il n'est pas soutenu, le cercle vicieux de la violence, de la crise politique, sociale et économique, dans lequel le peuple lutte chaque jour, continuera de tourner. Briser ce cercle intimidant ne doit pas tarder. Le peuple haïtien ne peut pas attendre. Nous devons agir maintenant.
Maria Isabel Salvador, représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en Haïti
Six personnes ont été tuées et trois autres blessées hier (mercredi 26 avril 2023), près de la ville de Miragoâne, située à l’ouest du pays. Il s’agissait d’une altercation qui a mal tourné entre un ancien greffier en chef du tribunal de première instance et un policier.