La rentrée scolaire en Martinique est placée sous l’empire de défis multiples

Rentrée des classes dans une école de Schoelcher.
Une nouvelle année scolaire s’ouvre à partir ce lundi 5 septembre 2022. Une rentrée placée sous l’angle de nombreux défis à relever par notre système éducatif.

La rentrée scolaire est un moment fondateur de la vie du pays. Durant quelques jours, nous vivons au rythme de la réouverture des écoles, collèges et lycées. Nos enfants et nos jeunes sont au centre de toutes nos attentions. Certes, ce rituel perd progressivement de son importance. Néanmoins, il demeure un marqueur de notre calendrier social.

Et comme chaque année, de nombreux défis sont à relever par les acteurs du système éducatif. Ainsi en est-il de la pénurie de professeurs, un métier de moins en moins attractif. Parmi les phénomènes connexes générés par cette raréfaction, le recours massif à des enseignants contractuels. Leur sort est peu enviable, étant payés au lance-pierres et en manque d’une formation qualifiante pour beaucoup.

Un autre défi est celui, réjouissant, de la levée du protocole sanitaire mis en place durant la pandémie de Covid-19. Ces deux années scolaires, les conditions d’enseignement s’en sont trouvées considérablement compliquées. Comment les élèves ayant reçu un enseignement de moindre qualité pourront-ils surmonter leurs retards ? Les réponses tardent à venir.

Salle de classe lycée Schoelcher.

Diverses difficultés à surmonter

Des incertitudes planent également sur les conséquences de l’inflation mondiale. Les communes sont en première ligne pour affronter l’augmentation des prix de la cantine scolaire. Qui devra payer et à quelle hauteur, les surcoûts provoqués par la rareté de certaines denrées alimentaires ? Un sacré casse-tête aussi bien pour les maires que pour les chefs de famille.

Mentionnons, enfin, au rang des difficultés à surmonter les conséquences de la baisse continue des personnels et des élèves. Un phénomène largement connu. Entre autres exemples, la réutilisation des établissements scolaires qui ferment chaque année. Là non plus, les solutions ne sont pas évidentes à mettre en oeuvre.

Au-delà de ces difficultés à résoudre, ne perdons pas de vue le rôle de la formation civique assurée par l’école. Dans sa première conférence de presse, le ministre de l’Education nationale, le brillant historien Pap Ndiaye, rappelait que "la formation des élèves à la citoyenneté contribue à l’affermissement des principes et des valeurs de la République, encourage la participation démocratique et renforce la confiance dans les institutions".

Convenons que ce défi majeur se situe au-delà de tous les autres.

Bonne année scolaire à toutes et à tous !