Dominique Dupuy, l’ambassadrice d’Haïti à l’UNESCO est heureuse. Lors de la réunion de UNESCO (16e session intergouvernementale), du jeudi 16 décembre 2021, les membres de l'organisme ont adopté l’inscription de la "Soup joumou" sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
"Ce n’est pas par générosité"
Les ambassadeurs du Brésil, de l’Arabie saoudite, du Maroc, de la Pologne, de la Suisse, de la Tunisie, de Djibouti, du Japon, du Pérou, du Sri Lanka, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et de la Suède, entre autres, ont farouchement défendu la candidature. Ils ont aussi milité pour qu’elle soit examinée en 2021 et non en 2022 comme cela était initialement prévu.
La représentante Suisse réfute cette théorie. Muriel Berset Kohen affirme que "si aujourd’hui nous acceptons la candidature de la soupe au giraumon sur la liste, ce n’est pas par générosité en raison des circonstances exceptionnelles que traverse Haïti, mais en raison de la qualité du dossier. Les critères ont été respectés et cela, il faut le souligner".
Des discussions longues et fastidieuses
Lors de la séance, les autres dossiers ont été approuvés ou non en l’espace de dix minutes chacun. Mais pour la "Soup Joumon", la décision a été plus longue. La faute, à l’ambassadeur du Koweit. Ce dernier a soulevé des points de procédure qui ont failli provoquer le report de l’adoption.
Pour l’organe d’évaluation de l’UNESCO, le dossier de candidature d’Haïti a satisfait les cinq critères de soumission. Au terme de presque deux heures d’échange, la "Soup Joumon" a finalement été classée.
Une fois la séance terminée, de nombreux ambassadeurs sont venus goûter au plat, certains goulûment...