Les difficultés s'accumulent en Haïti. Au climat de terreur entretenu par des gangs armés parallèlement à une crise de carburant, s’ajoute le choléra.
Selon le ministère haïtien de la Santé Publique et de la Population, samedi 8 octobre 2022, on dénombrait 224 cas suspects de choléra et 16 décès.
"La situation évolue rapidement"
Nous sommes profondément préoccupés par l’épidémie de choléra dans la capitale Port-au-Prince et les zones environnantes (…). Un quart des cas suspects de choléra concerne des enfants âgés de moins de cinq ans (…). La situation évolue rapidement, et il est possible que des cas antérieurs ou supplémentaires de choléra n’aient pas été détectés.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé)
Des foyers dans les prisons
Les maisons d’arrêt font partie des foyers sous surveillance, des pénitenciers surpeuplés pour plusieurs d’entre eux. Selon certains médias, "les 20 prisons d’Haïti détiennent environ 11.000 détenus et les professionnels de la santé sont extrêmement inquiets, étant donné que le taux d’occupation dans les quatre principales prisons du pays dépasse les 400%".
L’OMS observe que les pénuries de carburant rendent plus difficile l’assistance des professionnels de soins, "ce qui entraîne la fermeture des établissements de santé et perturbe l’accès aux services pour les personnes qui vivent dans certaines des communautés les plus démunies", souligne le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus.
L’OMS réclame "un accès sécurisé"
Face à cette situation, l’OMS travaille avec le ministère haïtien de la santé et ses partenaires "pour coordonner la réponse, y compris la surveillance, la gestion des cas, l’eau et l’assainissement, la vaccination et l’engagement communautaire".
Pour maîtriser cette flambée de choléra, nous avons besoin d’un accès sécurisé aux zones touchées.
Tedros Adhanom Ghebreyesus
De 2010 à 2019, Haïti a été touché par une épidémie meurtrière de choléra, laquelle a fait plus de 10.000 morts.
Sources : ONU info / news.un.org