C’est la préfecture qui a coordonné cette réunion de crise qui s'est tenue en fin de semaine. Autour de la table, les responsables de l’aéroport, la direction de l’aviation civile, la Sara, le groupement pétrolier d’avitaillement et les compagnies aériennes. Une concertation au cours de laquelle selon les propos de certains participants, chacun a travaillé à trouver une solution.
Il s’agissait de voir comment résoudre deux problèmes. D’abord la raréfaction du kérosène dans la Caraïbe, en raison d’une importante demande mondiale. Une demande qui s’explique, et c’est un autre élément, à une reprise et même un accroissement du trafic aérien mondial.
Une reprise inattendue
Nombre de pays ou de régions dans le monde ont allégé les mesures prises pendant la crise sanitaire. Du coup, les demandes de voyage ont fortement augmenté. Cela est visible chez nous également. Si traditionnellement entre l’après carnaval et Pâques, les compagnies observent un léger creux, cela n’est pas le cas cette année.
La production assurée par la SARA a donc dû mal à suivre. Cependant, cela devrait se régler en cours de semaine prochaine pour la Guadeloupe et la Martinique. En effet, un navire de 9 000 tonnes de kérosène doit arriver mardi (19 avril 2022).
Dans ce laps de temps, il a été demandé aux avions de compagnies de faire ce que l’on appelle de l’emport. Ainsi, au départ de l’Hexagone, ils décollent avec un surplus de carburant. Puis à leur arrivés aux Antilles, le groupement d’avitaillement n’a plus qu’à faire le complément. Cela évite de trop solliciter les réserves.
Le retour à une situation normale est prévu en milieu de semaine (16). La SARA se veut rassurante. Aucune tension à craindre sur la production de carburants ou d’autres produits.