Rachid Rafaa est maintenu en détention. Sa demande de remise en liberté a été rejetée par les magistrats. Le fugitif marocain assigné en résidence en Martinique, évadé puis repris, devient de plus en plus encombrant
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Rachid Rafaa attendra son procès au centre pénitentiaire de Ducos. Son délit, le seul commis sur le territoire français : son évasion de l’hôtel du Morne-Rouge où il était assigné à résidence depuis deux ans. Arrêté le 24 août après quatre semaines de fuite, il sera jugé pour la première fois.
Pour la première fois, en effet, alors qu’il a déjà passé quatre ans en prison à Nancy. Il soutient qu’il s’est réfugié en France pour échapper aux services secrets de son pays qui le pourchassent en tant qu’opposant à son gouvernement. Pour la justice de son pays, c’est un dangereux terroriste islamiste. D’où l’extradition demandée à la justice française, qui l’a accepté.
Rafaa a ensuite gagné devant la Cour européenne des droits de l’homme en raison du risque pour sa vie s’il était remis à la police de son pays. Libéré, la justice française n’ayant rien à lui reprocher, même pas fiché S, il est assigné à résidence en Vendée puis en Martinique.
Ni jugé, ni condamné, ni libre, ni fugitif : quel est le statut de cet encombrant visiteur ? Pourquoi le procureur et le préfet se montrent aussi embarrassés par cette affaire ? Pourquoi le ministre de l’Intérieur, aujourd’hui Premier ministre, a-t-il envoyé cet homme chez nous, sans informer le maire du Morne-Rouge ni la population sur sa soi-disant dangerosité ?
Des questions au parfum de scandale d’Etat dont la 5ème République est, hélas, coutumière.
Pour la première fois, en effet, alors qu’il a déjà passé quatre ans en prison à Nancy. Il soutient qu’il s’est réfugié en France pour échapper aux services secrets de son pays qui le pourchassent en tant qu’opposant à son gouvernement. Pour la justice de son pays, c’est un dangereux terroriste islamiste. D’où l’extradition demandée à la justice française, qui l’a accepté.
Rafaa a ensuite gagné devant la Cour européenne des droits de l’homme en raison du risque pour sa vie s’il était remis à la police de son pays. Libéré, la justice française n’ayant rien à lui reprocher, même pas fiché S, il est assigné à résidence en Vendée puis en Martinique.
Ni jugé, ni condamné, ni libre, ni fugitif : quel est le statut de cet encombrant visiteur ? Pourquoi le procureur et le préfet se montrent aussi embarrassés par cette affaire ? Pourquoi le ministre de l’Intérieur, aujourd’hui Premier ministre, a-t-il envoyé cet homme chez nous, sans informer le maire du Morne-Rouge ni la population sur sa soi-disant dangerosité ?
Des questions au parfum de scandale d’Etat dont la 5ème République est, hélas, coutumière.