Au-delà de la crise affectant l’institution de formation supérieure basée en Guadeloupe et en Martinique, il importe de dresser des perspectives pour son développement. Une conviction exposée par les invités à l’émission politique de Martinique La 1ère.
Quel avenir pour l’Université des Antilles (UA) ? A quoi sert une université dans nos territoires ? Comment peut-elle contribuer à nous inscrire dans le vaste monde ? L’UA vit-elle, depuis quelques semaines, une crise de trop ?
Ces sujets ont été évoqués, dans "Face à la 1ère", l’émission politique hebdomadaire de la rédaction de notre rédaction, dimanche 28 mars 2021. L’émission était réalisée par Adèle Ledoux et Eddy Lecurieux.
Trois jeunes universitaires invités
►Célia Jean-Alexis est vice-doyenne de la Faculté des sciences exactes et naturelles en Guadeloupe, professeure de mathématiques. Agée de 39 ans, elle est l’une des plus jeunes membres du corps enseignant à avoir accédé au grade le plus élevé de la hiérarchie universitaire, en septembre 2020.
Elle est un pur produit de l’ex-UAG, après son Bac scientifique obtenu en Martinique. Elle a suivi son cursus en Guadeloupe, à l’exception du Master 1 à Paris, avant de revenir à l’UAG où elle a obtenu son doctorat.
►Bruce Jno-Baptiste, 42 ans, est directeur du département d’études anglophones de l’UA à la faculté des lettres et sciences humaines en Martinique et maître de conférences dans cette discipline. Il passe son Bac en Guadeloupe puis part une année sur le campus anglais de Cambridge.
Il obtient son doctorat à l’Université Paris-IV Sorbonne où il a suivi tout son cursus. Il confesse que ses origines parentales de Guadeloupe et de Dominique ont contribué à ce qu’il devienne un spécialiste de la civilisation caribéenne anglophone.
►Myriam Moïse, 40 ans, est maître de conférences en études culturelles et études sur le genre à la Faculté de droit et d’économie de Martinique. Elle occupe la charge de secrétaire générale du consortium Universities Caribbean, l’organisation des universités et instituts de recherche de la Caraïbe, dont le président est Sir Hilary Beckles, vice-chancelier de l’Université des West Indies.
Ses études effectuées à l’UAG, à Londres, à Paris et à Trinidad l’ont amené vers un doctorat en études postcoloniales à l’Université Paris Sorbonne Nouvelle et à son équivalent, un Ph.D, décerné à l’Université des West Indies.
Les participants à l’émission ont expliqué que la crise que traverse l’UA depuis quelques semaines n’a pas pour objet la scission entre les deux pôles. Il s’agit davantage d’une crise de jeunesse d’une institution créée en 2014. Certes héritière de l’UAG, l’UA n’en est pas moins à la recherche de sa stabilité.
Un équilibre qu’elle trouvera en s’inscrire dans le monde, notamment en tissant des relations de proximité avec ses voisines de l’UWI et du monde américain.
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"Face à la 1ère" est diffusée en radio le dimanche à 12 heures et à 17 heures.