Sur les réseaux sociaux, des milliers de messages de félicitations sont adressés au personnel du Nouvelliste. Ce quotidien d’Haïti qui a survécu à tous les événements du pays depuis 1898.
C’est un anniversaire avec un goût amer. Quelques jours avant la fête, les salles d’impression du journal Le Nouvelliste ont été vandalisées.
Dans la nuit du 17 au 18 avril, les quelques voisins qui restaient encore à la rue du Centre, nous ont avertis que des hommes armés sont entrés par effraction dans les locaux du Nouvelliste et ont saccagé l’entreprise.
Max Chauvet, directeur du Nouvelliste en entretien à la radio Magik 9
Chaque jour près de 80 facteurs livraient 30.000 exemplaires du journal. Aujourd’hui ils sont tous au chômage ainsi que les professionnels qui travaillaient à l'imprimerie.
Il n’y aura pas de version papier pendant plusieurs mois.
À cause de l’insécurité, il est encore impossible d’évaluer les dégâts.
Le siège du Nouvelliste au 198 rue du Centre à Port-au-Prince, près du Champ de Mars, où se trouvaient les salles d’impression, est inaccessible.
Depuis plus d’un an déjà les services administratifs et la rédaction ont été relocalisés hors du centre.
C’est un coup dur pour le journal. Les revenues générées par les publicités et les abonnements sont perdues.
Aujourd’hui seule la version numérique du Nouvelliste est disponible. Cette publication est payante. Il est impossible d'offrir le journal aux lecteurs.
Derrière une bonne information, une information de qualité, il y a du travail. Cela demande des professionnels qualifiés sur le terrain. Si vous voulez avoir un journalisme de qualité, il faut que vous ayez des journalistes indépendants économiquement, avec des revenus raisonnables pour mener une vie décente.
Max Chauvet, directeur du journal Le Nouvelliste
Le Nouvelliste d’Haiti, c’est 110 323 abonnés sur le site web, 523 398 lecteurs qui suivent le journal sur X (ancien Twitter), 585 000 sur Facebook et 88 000 followers sur Instagram.