L’artiste Gaston Richol n’a plus la force d’antan mais la passion est intacte. C’est à la Pointe Cailloux chez lui à Sainte-Anne, qu’il récupère de la terre pour ensuite aller la travailler dans son atelier à la Pointe Marin.
L’artiste qui a appris avec feu Koko René-Corail explique que la terre saintannaise est l’une, si ce n’est la meilleure de Martinique pour faire de la poterie. Contrairement à celle des Trois-Ilets, elle ne serait pas riche en quartz mais en silice, il affirme "qu’elle serait donc plus facile à travailler car moins fragile à la cuisson".
Il peut cuire la terre à l’ancienne, au feu de bois à ciel ouvert et non pas obligatoirement dans un four avec une température très contrôlée.
Avec cette terre, l’homme réalise des coupes des "koko nèg" (marmites en terre cuite), mais aussi des masques inspirés par la faune, la flore, les femmes et les hommes du pays Martinique.