Le réalisateur martiniquais, Patrick Baucelin, invité au Bénin pour la présentation de son film "La couleur de l'esclavage"

Le réalisateur Patrick Baucelin au Musée Da Silva à Porto Novo avec le roi de Bonou Houézézoune, président de la chefferie traditionnelle en République du Bénin
Le réalisateur du film "La couleur de l’esclavage", Patrick Baucelin revient du Bénin. Il a participé à la 26 éme célébration de la Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition (JISTNA). Il était Invité par le gouvernement du Bénin à la demande de son Président Patrice Talon et sous la haute autorité du ministre de la Culture. Son film a été projeté au centre culturel de Ouidah.

Patrick Baucelin, le réalisateur du film "La couleur de l’esclavage" a participé à la commémoration de la 26e Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition (JISTNA).

Le réalisateur Patrick Baucelin était l'invité du gouvernement pour cette journée

Invité par le gouvernement du Bénin à la demande de son Président Patrice Talon, il a clôturé cette édition dans la ville de Ouidah en présence du Maire Christian Houetchenou. "La couleur de l'esclavage" a été projetée suivi d'un débat.

Le public a répondu présent à cette journée

Journée de souvenir mise en place par l’UNESCO, commémorée à Ouidah

Cette Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition, lancée par l'UNESCO depuis 1998 est commémorée chaque 23 août. L’objectif est d’inscrire cette tragédie dans la mémoire de tous les peuples et de provoquer une occasion de réflexion commune sur "les causes historiques, les modalités et les conséquences de celle-ci".

Au Bénin, les cérémonies marquant le souvenir de la traite négrière et de son abolition se déroulent à Ouidah, ville océane porte de départ vers les Amériques de milliers d’hommes et de femmes réduits en esclavage.

Pour l’occasion des Afro descendants, venus d'Haïti, de Martinique, de Guadeloupe, de Guyane du Brésil, des État-Unis participent à une marche commémorative sur la "route des esclaves".

Le film "La couleur de l’esclavage"  présenté à Ouidah

Ce film raconte une histoire tragique, un crime contre l'humanité, permettant aux spectateurs de se réapproprier de l'histoire. "La couleur de l’esclavage" rend compte de la vie quotidienne des esclaves dans leurs moindres détails.

Le réalisateur martiniquais, Patrick Baucelin décrit les punitions, les viols, les humiliations subies par les esclaves.  Dans ce film poignant, il évoque aussi le marronnage et la révolte.

quelques scènes du film la couleur de l'esclavage

Connaître son histoire pour mieux appréhender l’avenir est devenu le credo légitime du réalisateur. Né en 1957 à Fort-de-France, Patrick Baucelin, fasciné par l’image, devient photographe amateur. En 1981, il monte son studio de production, le Studio Pat, et durant plusieurs années il travaille à la commande et à la réalisation de films promotionnels, institutionnels et publicitaires.

Auteur, scénariste, réalisateur, il a le mérite de produire ses propres documentaires de mise en valeur de l’histoire, de la culture et du patrimoine martiniquais et caribéen.

"La couleur de l'esclavage" fait le tour du monde. Ce film a reçu plusieurs récompenses, plus de 60 à ce jour (au Canada, à Porto-rico, aux USA, à la Jamaïque). Les nominations sont diverses :  meilleur film d'intérêt historique, meilleur documentaire sur les droits de l'homme, meilleure image, meilleure réalisation.

Il a été primé en France, meilleur documentaire lors au Festival international du film d'Avignon, meilleur film d'intérêt historique à Nice.

"La couleur de l'esclavage" a été accueillie avec émotion au Bénin devant un parterre de personnalités en présence d'un public éclectique. Un débat animé par Florent Raoul Couao-Zotti, conseiller auprès du ministre de la Culture a suivi.

Le débat face au public a été animé par Florent Raoul Couao-Zotti, conseiller auprès du Ministre de la Culture

C'est un moment inoubliable, fort en émotions. La couleur de l'esclavage présentée à l'endroit même ou des millions de captifs ont embarqué. J'ai accompli un devoir de mémoire avec 220 figurants qui ont su faire passer le message fort. Aujourd'hui s'ouvre une autre ère celle de mettre en oeuvre pour que cette tragédie, ce crime contre l'humanité ne tombe pas dans l'oubli.

Patrick Baucelin -Réalisateur

Le réalisateur Patrick Beaucelin: devant la Porte du non-retour.. La Porte du non-retour est un arc mémorial en béton et bronze à Ouidah,

Le Comité de commémoration de la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition (JISTNA), explique que cette commémoration est importante et indispensable.

La Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition nous rappelle aussi un devoir de mémoire qui ne peut se faire que dans un climat apaisé dans lequel Béninois et Africains assument leurs responsabilités pour s'ouvrir aux frères et sœurs afro descendants. Un devoir de mémoire qui doit être transmis à la jeune génération par toutes les manières afin que cette tragédie ne tombe point dans l'oubli..

Autorités Béninoises