C’est à travers un communiqué publié en pleine nuit, mercredi 27 avril 2022, que Barbara Jean-Élie a déclaré sa candidature à l’élection législative des 12 et 19 juin prochain. En amont de son annonce, elle a pris acte des résultats en Martinique de la récente présidentielle, qu’elle assimile à "une crise morale".
Le peuple, par lassitude, défiance à l’égard des politiques ou indifférence à la chose publique et collective préfère rester loin des urnes ou voter pour les extrêmes et les populistes. Le taux d’abstention important aux dernières élections en témoigne (54,55% le 23 avril). Le vote sous forme de plébiscite pour Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle en Martinique (60,87%) confirme qu’au-delà de la crise sanitaire et sociale, c’est bien une crise morale que traverse notre société martiniquaise.
Barbara Jean-Élie
"Raviver la confiance"
La fille de l’ancien maire d’Ajoupa-Bouillon, Edouard Jean-Élie (décédé le 13 juin 2020), dit vouloir "agir pour la Martinique", car "les partis politiques peinent à incarner l’espérance que les temps difficiles rendent pourtant vitale pour nos populations" selon elle.
Je suis convaincue pour ma part qu’un engagement citoyen sincère, en rupture avec les calculs électoralistes ou les alliances de circonstance peut contribuer à raviver la confiance qui doit tenir ensemble toutes les parties de notre communauté, en s’appuyant sur nos atouts et nos valeurs restaurées.
BJE
Barbara Jean-Élie dont le père était un militant du PPM (Parti Progressiste Martiniquais), se range plutôt au Centre Gauche. On se souvient qu’elle a été une des colistières de la sénatrice Catherine Conconne de "LME" (La Martinique Ensemble), mouvement territorialiste réunissant plusieurs sensibilités. C'était lors du scrutin de 2021 pour la gestion de la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique).
La journaliste écrivaine est (durant quelques jours encore) directrice de cabinet du maire de Saint-Pierre, Christian Rapha, classé à Droite et sympathisant de LaREM, la majorité d’Emmanuel Macron réélu chef de l’Etat le 24 avril 2002.
"Prendre sa place dans la République, sans double langage"
Mais au-delà de l’étiquette politique qu'elle n'a pas encore choisie, Barbara Jean-Élie a son idée de la mission parlementaire à laquelle elle aspire dans la circonscription Nord, où 4 autres prétendants sont déjà en lice. La candidate entend poursuivre le développement du secteur, "dans le cadre d’un aménagement plus équilibré de notre pays".
Une députée est une médiatrice dévouée, disponible et responsable. Elle prend sa place dans la République, sans double langage, avec passion et compétence dans le dialogue permanent et constructif avec les Martiniquaises et les Martiniquais et le reste de la représentation nationale.
Barbara Jean-Élie