Les bénévoles, de petites mains qui oeuvrent pour accompagner, écouter ou encore aider ceux qui sont dans une situation difficile. Les bénéficiaires sont de plus en plus nombreux. La crise sanitaire serait la principale responsable. Elle aurait plombé, en quelques sortes, ces nombreux petits boulots qui permettaient à nombre de Martiniquais de joindre les deux bouts.
Le président Franck Monlouis-Félicité et son équipe de bénévoles du Secours Catholique le savent, il faudra inciter les Martiniquais à faire encore plus preuve de solidarité et de générosité.
(Re)voir le reportage avec des images de Thierry Sokkan.
Selon les chiffres de la structure, cette pauvreté concerne de plus en plus la tranche des 25-49 ans, censée être pourtant la plus active. Autre constat, les demandes portent essentiellement sur l’alimentation (41%) et ensuite sur les dépenses de loyers, les factures d’eau, d’énergie et la mobilité (27,5%).
Ce constat fait par le Secours Catholique est partagé par les autres associations qui œuvrent dans la solidarité. Des organisations comme l’Église Adventiste, le Fourneau et bien d’autres se concertent régulièrement pour mieux diriger l’aide à apporter sur le terrain. La situation est telle que redistribuer des denrées récoltées ne seront pas suffisants.
L’antenne locale du Secours Catholique, à Saint-Joseph, pilote un programme intitulé "aide alimentaire contractualisée". Il s’agit pour une douzaine de familles, de recevoir des colis de vivre et des produits de premières nécessités en fonction des besoins du foyer, à condition de suivre des ateliers pour réapprendre à s’insérer dans la société. Des ateliers qui connaissent un beau succès à tel point que certains de ses participants clament presque y avoir trouvé une seconde famille.