Les dissidents antillais ne doivent pas être oubliés

Les soldats noirs pendant la deuxième guerre mondiale.
Le 8 mai, la France commémore la fin de la Seconde guerre mondiale, en 1945. Ce qui nous incite à nous rappeler du sacrifice consenti par nos résistants, communément appelés les dissidents.
 
Il y a une forme d’injustice envers les anciens combattants antillais de la Seconde guerre mondiale pour qu’ils soient autant ignorés. Les dissidents, le nom que nous employons ici pour désigner ces résistants, étaient des soldats volontaires pour chasser les nazis de France. Plusieurs milliers de jeunes hommes et de jeunes femmes ont rejoint les Forces françaises libres commandées par le général de Gaulle.

Après la traversée périlleuse des canaux de Sainte-Lucie ou de Dominique, ils sont pris en charge par l’armée américaine pour des rudiments de formation militaire, à Fort Dix, dans le New Jersey. Les dissidents sont incorporés dans les bataillons antillais de marche n°1 et n°5. Ils participent vaillamment aux batailles de Royan, d’Alsace, de Provence ou de Monte Cassino.

Il a fallu pas moins de quatre décennies pour que les autorités militaires reconnaissent l’engagement de ces résistants. En déplacement en Martinique en 2009, le président Nicolas Sarkozy a osé prononcer un discours pour les réhabiliter. Il ne tient qu’à nous de perpétuer le sacrifice des dissidents antillais.