Les propos de François Fillon présentant la colonisation comme un partage de culture continuent à faire réagir. Après les politiques, c'est au tour des historiens de prendre la parole.
•
Les propos de François Fillon continuent à faire réagir. "La France n'est pas coupable d'avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Nord. Non, la France n'a pas inventé l'esclavage". Voilà ce qu'a déclaré le candidat à la primaire de la droite et du centre, le 28 août dernier, à Sablé-Sur-Sarthe, lors de sa rentrée. Après les politiques, c'est au tour des intellectuels de prendre la parole.
Gilbert Pago publie cette semaine une tribune où il dénonce le discours de l'ancien premier ministre. "L’expansion européenne a été d’abord une entreprise de domination. Ce fut l’écrasement de sociétés, la négation de cultures, l’effacement des religions autres que chrétiennes, l’appropriation de ressources et de main d’œuvre", rappelle l'historien qui insiste sur l'aspect avant tout économique de la colonisation au XVe siècle. "On peut se gausser de ce que l’ex premier ministre de tout un quinquennat, ait les mêmes références que cette dignitaire d’extrême droite fière d’être la petite fille de Jean-Marie Le Pen", écrit Gilbert Pago.
Voici la tribune de Gilbert Pago à lire en intégralité :
Voici la tribune de Sylvie Meslien à lire en intégralité :
Gilbert Pago publie cette semaine une tribune où il dénonce le discours de l'ancien premier ministre. "L’expansion européenne a été d’abord une entreprise de domination. Ce fut l’écrasement de sociétés, la négation de cultures, l’effacement des religions autres que chrétiennes, l’appropriation de ressources et de main d’œuvre", rappelle l'historien qui insiste sur l'aspect avant tout économique de la colonisation au XVe siècle. "On peut se gausser de ce que l’ex premier ministre de tout un quinquennat, ait les mêmes références que cette dignitaire d’extrême droite fière d’être la petite fille de Jean-Marie Le Pen", écrit Gilbert Pago.
"Admettre sa part de responsabilité"
De son côté, l'historienne Sylvie Meslien critique ceux qui "souhaiteraient que soit effacées des manuels scolaires des pages qui selon eux ne participent pas à la grandeur de la France et dans lesquelles, ils ne se reconnaissent pas". "Reconnaitre et apprendre ces pages d'Histoire à l'école, faire ce travail de mémoire (trop longtemps occultée), ce n'est pas accabler ou culpabiliser la France, mais c'est définir et admettre sa part de responsabilité, pour que demain nos enfants puissent aller de l'avant et trouver leur place au sein de la Nation française".Voici la tribune de Gilbert Pago à lire en intégralité :
Voici la tribune de Sylvie Meslien à lire en intégralité :
Sylvie Meslien, polémique Fillon