Candidat à la primaire à droite, François Fillon, a tenu un discours dimanche dernier à Sablé-sur-Sarthe, fustigeant les enseignements scolaires qui apprennent à avoir "honte" de son pays. "La France n'est pas coupable d'avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d'Afrique", a-t-il ajouté.
Ce sont quelques mots qui ne sont pas passés inaperçus. Lors d’un discours prononcé dans son fief de Sablé-sur-Sarthe, dimanche 28 août, l’ancien premier ministre, François Fillon s’est est pris aux programmes scolaires. Le candidat à la primaire à droite estime que ces enseignements apprennent aux élèves à avoir "honte" de leur pays.
"Non, la France n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du nord", a déclaré François Fillon au sujet des années de colonisation, avant de poursuivre : "Non la France n’a pas inventé l’esclavage".
Une phrase qui fait penser à la loi de 2005 sous Jacques Chirac qui évoquait le "rôle positif" de la colonisation qui avait déclenché une polémique à l’époque.
Pour "retrouver la confiance dans notre patrie", François Fillon propose donc de "revoir l’enseignement de l’Histoire à l’école primaire". Il souhaite que les maîtres ne soient "plus obligés d'apprendre aux enfants à comprendre que le passé est source d'interrogations". "Faire douter de notre Histoire : cette instruction est honteuse!" a-t-il lancé.
Ces propos de l'ancien Premier ministre ont également déclenché des réactions sur les réseaux sociaux mais aussi dans la presse étrangère.
"Non, la France n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du nord", a déclaré François Fillon au sujet des années de colonisation, avant de poursuivre : "Non la France n’a pas inventé l’esclavage".
Polémique
Une phrase qui fait penser à la loi de 2005 sous Jacques Chirac qui évoquait le "rôle positif" de la colonisation qui avait déclenché une polémique à l’époque.Pour "retrouver la confiance dans notre patrie", François Fillon propose donc de "revoir l’enseignement de l’Histoire à l’école primaire". Il souhaite que les maîtres ne soient "plus obligés d'apprendre aux enfants à comprendre que le passé est source d'interrogations". "Faire douter de notre Histoire : cette instruction est honteuse!" a-t-il lancé.
Comme Marion Maréchal-Le Pen
"La France, c'est quinze siècle d'histoire depuis le baptême de Clovis à Reims", a insisté François Fillon, reprenant au passage les mêmes références que Marion Maréchal-Le Pen. Comme le souligne l’Express, la députée Front nationl avait évoqué le "baptème de Clovis à Reims" lors d’un discours en décembre.Réactions du CRAN, du web et de la presse étrangère
Dans un communiqué, le CRAN (Conseil représentatif des Associations Noires) condamne ces propos "révisionnistes et odieux" et demande à ce que "François Fillon soit exclu des Républicains". Il exige également du parti "une sanction exemplaire contre cet individu coupable d'apologie de crime contre l'humanité".Ces propos de l'ancien Premier ministre ont également déclenché des réactions sur les réseaux sociaux mais aussi dans la presse étrangère.
Selon Fillon "la colonisation visait à faire partager sa culture." Donc si je comprends bien les africains ont été invités aux Antilles.
— Jean-Jacob BICEP (@JeanJacobbicep) 1 septembre 2016
Les propos de #Fillon sur la colonisation dans la ville de R. Elizé sont une ânerie et un moyen d'échapper à son bilan. @partisocialiste
— Pierre Kanuty (@PierreKanuty) 31 août 2016
En fait, pour #Fillon, la #colonisation c'est pareil qu'#Erasmus ...
— tagrawla (@tagrawlaineqqiq) 29 août 2016
attention ! partage de culture en action! #Fillon #colonisation pic.twitter.com/2vY8063Orx
— mathilde larrere (@LarrereMathilde) 31 août 2016
What's so bad about colonization anyway? Is France trying to re-write history? pic.twitter.com/Ayz2FswTYJ
— AJ+ (@ajplus) 1 septembre 2016