C’est une autre mercerie qui vient de baisser le rideau. "Chrysalide", une institution au centre-ville de Fort-de-France ne va plus accueillir de clients. En 2023, c'est le magasin de tissus Léontine Bucher qui avait fermé.
Particuliers et professionnels en difficulté
Une situation qui donne du fil à retordre aux stylistes locaux, comme Yvonne Ulrich. En 30 ans de métier, elle a vu le secteur se transformer. Pour se fournir en marchandise de type mercerie ou en tissus, elle se tourne dorénavant vers l’extérieur.
J'achète mes tissus africains aux États-Unis, mes autres tissus chez des fournisseurs en France. Compte tenu du coût de la mercerie en Martinique, c'est de la vente au détail, je suis obligée d'acheter en gros. Depuis le Covid, les prix des produits ont considérablement augmenté et en plus on ne trouve pas ce qu'on veut.
Yvonne Ulrich
Le Covid et ses conséquences ou encore la concurrence sont autant de facteurs qui nuisent à l’activité d'une boutique. Mais le plus difficile pour éviter la disparition des enseignes est de trouver un repreneur.
En Martinique, en 2022, deux commerces de détail textile se sont installés. C’est deux fois moins qu’en 2019. Le secteur doit aujourd’hui se réinventer et tenter de conquérir une main-d’œuvre plus jeune. Car dans quelques années, les activités autour du textile ne pourraient tenir qu’à un fil.