C'est la mesure phare du gouvernement pour diminuer le nombre d’accidents sur la route. Mais la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes sans terre-plein central est contestée de toute part. Les associations d’automobilistes la critiquaient déjà, désormais ce sont les politiques.
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La mesure n'est même pas encore en vigueur puisque c'est à partir du 1er juillet que la vitesse sera limitée à 80km/h sur les routes sans terre-plein central, qu'elle est déjà contestée par les usagers de la route et les politiques.
Des sénateurs qui font partie d’un groupe de travail sur la sécurité routière demandent au gouvernement de suspendre son application. Ils réclament également une étude d’impact. Ces sénateurs veulent s’entretenir avec les personnalités consultées par le gouvernement, et écouter les experts et les associations afin d’évaluer l’efficacité de cette limitation de vitesse.
Ces sénateurs ont déjà obtenu une petite victoire avec la parution du fameux rapport, tenu secret jusque-là, sur lequel le gouvernement s’était appuyé. Et les résultats suscitent des interrogations.
Première controverse, la vitesse était sans aucun doute la raison principale des accidents de la route selon le Premier Ministre. Pourtant, nos confrères d’Auto Plus révèlent que la police n’aurait pointé la vitesse excessive que dans 28% des cas, contre 45% pour l’emprise d’alcool et de stupéfiants sur les conducteurs décédés.
Seconde controverse, la durée de l’expérimentation serait beaucoup trop courte. Deux ans officiellement, mais mises bout à bout les campagnes de relevées n’ont duré en réalité que sept mois. N’est-ce pas un peu court pour en tirer des conclusions ?
Au final, les experts ont relevé une baisse de la vitesse moyenne. Elle est passée de 85km/h à 80,3km/h. Très bien, mais la déduction est incomplète. Car c’est là où le bât blesse, aucune conclusion n’est tirée sur le nombre d’accidents dans le rapport, ce qui est incompréhensible. Du coup, les opposants sont encore plus autorisés à dire que la mesure ne repose sur aucun argument scientifique.
Le département de la Corrèze a même trouvé un moyen original pour contester l’application de la mesure. Il demande au gouvernement de tester les 90 km/h. Chiffre à l’appui ce Département se targue d’avoir mis en place une politique de sécurité routière qui donne des résultats, et ce malgré une limitation à 90km/h.
En 5 ans le nombre d’accidents corporels est passé de 79 à 66 en 2017. Et le nombre de morts de 13 à 9. La preuve que baisser la limitation n’est pas forcément une nécessité. Ainsi, pour le Conseil Général "passer de 90 à 80km/h, n’aura peu ou pas de résultats sur les accidents."
Des sénateurs qui font partie d’un groupe de travail sur la sécurité routière demandent au gouvernement de suspendre son application. Ils réclament également une étude d’impact. Ces sénateurs veulent s’entretenir avec les personnalités consultées par le gouvernement, et écouter les experts et les associations afin d’évaluer l’efficacité de cette limitation de vitesse.
Évaluer l'efficacité de la mesure
Ces sénateurs ont déjà obtenu une petite victoire avec la parution du fameux rapport, tenu secret jusque-là, sur lequel le gouvernement s’était appuyé. Et les résultats suscitent des interrogations.
Première controverse, la vitesse était sans aucun doute la raison principale des accidents de la route selon le Premier Ministre. Pourtant, nos confrères d’Auto Plus révèlent que la police n’aurait pointé la vitesse excessive que dans 28% des cas, contre 45% pour l’emprise d’alcool et de stupéfiants sur les conducteurs décédés.
Seconde controverse, la durée de l’expérimentation serait beaucoup trop courte. Deux ans officiellement, mais mises bout à bout les campagnes de relevées n’ont duré en réalité que sept mois. N’est-ce pas un peu court pour en tirer des conclusions ?
Au final, les experts ont relevé une baisse de la vitesse moyenne. Elle est passée de 85km/h à 80,3km/h. Très bien, mais la déduction est incomplète. Car c’est là où le bât blesse, aucune conclusion n’est tirée sur le nombre d’accidents dans le rapport, ce qui est incompréhensible. Du coup, les opposants sont encore plus autorisés à dire que la mesure ne repose sur aucun argument scientifique.
La grogne gagne les circonscriptions locales
Le département de la Corrèze a même trouvé un moyen original pour contester l’application de la mesure. Il demande au gouvernement de tester les 90 km/h. Chiffre à l’appui ce Département se targue d’avoir mis en place une politique de sécurité routière qui donne des résultats, et ce malgré une limitation à 90km/h.
En 5 ans le nombre d’accidents corporels est passé de 79 à 66 en 2017. Et le nombre de morts de 13 à 9. La preuve que baisser la limitation n’est pas forcément une nécessité. Ainsi, pour le Conseil Général "passer de 90 à 80km/h, n’aura peu ou pas de résultats sur les accidents."