Qui de Marinette Torpille ou de Philippe Jock prsidera la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Martinique durant les 5 prochaines années ? La campagne débute officiellement mercredi 6 octobre 2021 pour 3 semaines, après que les deux listes ont été validées par la préfecture.
Marinette Torpille, ex-élue territoriale en charge du développement économique à la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique) sous l’ancienne mandature, se positionne en challengeur "disponible". La conseillère de l’opposition municipale à la ville de Schoelcher considère que son adversaire sortant est "trop occupé" et trop "ambitieux".
Ma candidature est une surprise pour l’équipe sortante qui pensait qu’elle serait la seule engagée, d’autant que nous nous sommes décidés 10 jours avant la date limite de dépôt des listes. C’était déjà une performance (...).
Bien sûr je m’appuie sur mon expérience à la CTM et en tant que vice-présidente de la Chambre il y a quelques années, ce qui nous a permis de mobiliser rapidement 36 colistiers.
Le président sortant avait dit qu’il ne se reviendrait pas, mais il a fait le contraire. Lorsqu’il s’est présenté aux élections territoriales en tant que chef de groupe, on pensait qu’il allait démissionné, il ne l’a pas fait, et on sait qu’il a déjà l’intention de se représenter dans 6 ans.
"J’affiche ma disponibilité"
C’est ce mélange des genres que certains chefs d’entreprises n’apprécient pas. En Plus, il veut aller à la députation l’année prochaine... donc il est très ambitieux et trop occupé par ses multiples activités.
Et la chambre de commerce dans tout cela ? à Quel moment il s’en occupe ?
En fin de compte, cela lui sert de tremplin.
Moi, j’affiche ma disponibilité pour être au service de toutes les catégories d’activités. Et mon intention est de mettre réellement cet outil qu’est la CCI, au service de toutes les sociétés, quelle que soit leur taille.
Philippe Jock de son côté semble assez serein pour cette future élection malgré les piques de sa rivale, car il s’appuie lui, sur "un réseau d’entrepreneurs fidèles" depuis sa première élection affirme-t-il. En outre, il ne manque pas de vanter son bilan, en listant des réalisations qu’il juge "emblématiques".
Nous avons mis en œuvre l’essentiel de notre plan de mandature grâce à une forte mobilisation des élus et des équipes.
Quelques réalisations emblématiques : sur la formation on notera l'ugmentation significative du nombre d’apprentis (500 en début de mandat et +de 700 aujourd’hui) en raison d’une rationalisation du pôle formation et d’une offre de formation revue et adaptée aux besoins des entreprises.
Nous avons accompagné un nombre important d’entreprises en création et en développement : + de 500 porteurs de projet ou dirigeants conseillés ; + de 200 jeunes entrepreneurs formés (+191% par rapport à la mandature précédente).
Sur l’export, notre Chambre a été reconnue comme la plus active des CCI d’Outre-Mer : voyages ; salons, projet TEECA.
Nous pouvons aussi évoquer les transitions numériques et écologiques (…), plus de 500 entreprises accompagnées depuis 2018 sur le plan numérique et près de 1900 participants lors des forums sur les questions environnementales.
La CCI a su aussi renforcer tant avec les EPCI, la CTM et l’état, son rôle, sa représentativité et sa crédibilité.
Les labels "Qualité Tourisme" et "Qualité Commerce "ont été fortement développés…
Fin de mandature marquée par "la crise sanitaire"
Une des attentes les plus fortes des investisseurs martiniquais a vu le jour par le biais de la création de l’observatoire de la CCI (fiches sectorielles, mémento économique).
Mais la fin de notre mandature a été marquée par la crise sanitaire liée à la Covid-19 (…).
Cette difficulté a conduit l’équipe à faire preuve de réactivité et d’initiative notamment caractérisé par la mise en place, en collaboration avec SOS KRIZ, d’une cellule d’écoute.
Nous avons également réuni plus d’une centaine d’acteurs économiques de tous les secteurs et abouti à la présentation de "la contribution des acteurs pour le rebond de l’économie", document regroupant 1 milliards d’euros de projets concrets, dont certains voient actuellement le jour.
"Notre bilan parle pour nous"
Philippe Jock reconnait qu’il est un homme aux multiples casquettes, mais il n’y a "pas d’incompatibilité" selon lui. "Président du grand port, c’est lié à la fonction de président de la CCI. Si mon adversaire est élue, elle occupera le même fauteuil. Par ailleurs, je suis président de l’ADOM, mais c’est une présidence non exécutive, car avec le conseil d’administration, le président impulse les orientations, mais ce n’est pas un travail à temps plein".
Philippe Jock poursuit : "Et puis c’est vrai que je suis expert-comptable, mais c’est mon métier. Mme Torpille fait du courtage en assurance, peut-être est-elle plus disponible, mais je ne suis pas sûr qu’elle ait la même vision économique que les membres qui m’accompagnent au quotidien et notre bilan parle pour nous" ajoute le candidat à sa propre succession.
Plus de 30 000 socioprofessionnels devront choisir entre ces deux listes, à compter du mercedi 27 octobre et jusqu’au 9 novembre 2021.