Une centaine de jours dans le fauteuil de chef de l’État pour Emmanuel Macron. Tout doucement, le nouveau président fait passer sa politique sur la moralisation de la vie publique et avance sur sa réforme du droit du travail. La "République en Marche" tente de se structurer en Martinique.
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La "République en Marche", dans notre île, compte 680 membres et 750 marcheurs (des personnes qui ont manifesté une sympathie pour le parti créé par le président de la République lors de la campagne de l'élection présidentielle). Des comités se montent, avec des réunions très régulièrement. Aujourd’hui, on dénombre une demi-douzaine répartie sur plusieurs zones (Centre Atlantique, Nord Caraïbe, Sud Caraïbe, Centre) mais aussi au Robert et depuis peu à Saint-Joseph et aux Anses-d'Arlet. Objectif : un comité par commune. La "République en Marche" vise à être présent, en 2020 dans toutes les municipalités et de partir à l’assaut de l’Assemblée de Martinique, l’année d’après, en 2021.
Trois mois après son élection, que pensent les Martiniquais du bilan du président de la République ? (Re)voir le reportage de Sangha Fagour et Bianca Caréto :
Une nécessaire réorganisation
Fini la cacophonie lors des récentes élections. La guerre de chefs auto déclarés, des personnalités venant de tous horizons, se déclarant "marcheurs". L’actuel coordinateur d’En Marche, Jacky Lecourtiller, met les points sur les i. À ce jour, seules deux personnes peuvent prétendre avoir été référent du mouvement : "Mathieu Gama au début, puis Éric Coppet. Tous les autres qui se sont exprimés n’ont parlé qu’en leur nom, et n’ont jamais figuré dans un quelconque organigramme", précise Jacky Lecourtillier. Maxime Dubois, qui faisait la pluie et le beau temps, depuis Paris, durant la campagne, a disparu des écrans radars.Un référent choisi par les Martiniquais
Aujourd’hui, "En Marche Martinique" ne tient pas à brouiller son message. Une attention sera portée sur les réelles convictions des uns et des autres. Quant au poste de référent, il n’est pas encore attribué. Il reviendra à une personnalité de chez nous, avec l’aval des Martiniquais et non à un candidat parachuté par les instances parisiennes. En tout cas, il faudra faire vite, car les marcheurs aussi enthousiastes sont-ils, savent que le président dévisse dans les sondages. Ils devront s’atteler à expliquer la politique d’Emmanuel Macron et celle du gouvernement. Des marcheurs, déjà à pied d’œuvre sur un autre front : les futures assises de l’outremer, d’ici à la fin de l’année… Pour En marche, il n’y aura pas de pauses, mais des réformes à marches forcées.Trois mois après son élection, que pensent les Martiniquais du bilan du président de la République ? (Re)voir le reportage de Sangha Fagour et Bianca Caréto :