Mauvaise passe pour les commerçants de Case-Pilote, sur la côte Caraïbes de Martinique… faute de navettes martimes

Le front de mer de Case Pilote
Depuis bientôt un an, le petit commerce du centre bourg de Case-Pilote est en souffrance et la nouvelle municipalité en est consciente. C’est à cause de l’interruption des rotations des navettes maritimes entre Fort-de-France et la ville pilotine du Nord Caraïbes. Les affaires ne sont pas florissantes, faute de touristes et de visiteurs occasionnels.

Depuis le 6 décembre 2023, aucune navette maritime n'a relié Fort-de-France à Case-Pilote. Conséquence, les croisiéristes notamment, ne peuvent plus se rendre dans la commune du nord Caraïbe.

Cette situation impacte forcément les commerçants, comme Catherine Armet, opticienne sur la place Gaston Monnerville au centre bourg.

Quand la navette se présentait, on avait beaucoup de touristes qui venaient dans les restaurants, ils allaient à l’église et même chez moi pour prendre de belles lunettes de couleur… on avait vraiment du monde et c'était très enrichissant et intéressant pour nous et pour le territoire.

Catherine Armet, opticienne

(au micro de Xavier Chevalier)

Tous en souffrance

Ce bateau faisait partie de nous [commerçants], de notre vie, de l'harmonie de la commune et c'est comme si aujourd'hui, on doit accepter ce qui se passe de manière fortuite, limite on nous l'impose.

Catherine Armet

Jean-Marc Bocquet, le nouveau maire de Case-Pilote élu en juin dernier, regrette cette absence de visiteurs et les causes du manque à gagner.

"C'est pénalisant"

Sur la porte d'entrée du Nord Caraïbe, nous avions pris l'habitude d'avoir des touristes qui venaient fréquenter nos commerces, les restaurants et visiter (on a une église classée, le jet d’eau…), qui passait la journée sur la commune avant de repartir vers Fort-de-France. C'est vrai que c'est pénalisant. De plus, il y a eu l'ouragan Béryl, il y a le contexte quand même anxiogène qui existe, mais la navette permet d'abonder une population touristique dans notre commune, en train de mourir de cette absence de fréquentation.

Jean-Marc Bocquet, le nouveau maire de Case-Pilote

(avec Xavier Chevalier)

Barrage en cours à Case-Pilote en mrge de la mobilisation contre la vie chère (octobre 2024).

Les récents barrages et incendies dont la ville a été la cible ces dernières semaines, en marge de la crise sociale contre la vie chère, sont aussi responsables de cette désertification, ce que regrettent les riverains et la municipalité.

Les commerçants de cette zone du Nord Caraïbe espèrent un retour à la normale, "le plus rapidement possible".