La vague de mobilisation aux États-Unis pour protester contre l’assassinat de George Floyd par un policier se propage dans de nombreux pays, dont la Martinique. En quoi sommes-nous concernés, ici, par ce mouvement ?
La vie des Noirs compte. Une traduction de l’américain "Black lives matter". Une expression devenue, cette dernière décennie, le slogan de ralliement du vaste et puissant mouvement militant afro-américain de mobilisation contre les violences policières. Ces activistes dénoncent le racisme systémique dont sont victimes les Noirs vivant aux États-Unis.
En Martinique, nous nous sentons particulièrement concernés par ce mouvement. Ne serait-ce que parce que nous avons la claire conscience d’avoir vécu un nombre significatif de violences commises par des membres des forces de l’ordre, de tous temps. Actes racistes ou bavures, il reste que de nombreux incidents se sont produits dans le passé qui nous ont amené à douter parfois de notre qualité de citoyen français.La Martinique aussi est partie prenante de l’Amérique des plantations. Cette vaste zone comprend le sud des États-Unis d’aujourd’hui, l’Amérique centrale et l’archipel caraïbe. L’architecture de la société y est fondée sur une hiérarchie sociale parallèle à une hiérarchie ethnique. L’importance des personnes, dès les premiers temps de la colonisation, a été déterminée par son statut économique et sa couleur de peau.
La législation a inscrit dans le marbre cette distinction. Aux États-Unis, dès 1603, année de l’arrivée des premiers Noirs, la ségrégation est légalisée. Dans toutes les colonies européennes, un ensemble de règles et de lois vise à légitimer l’infériorité des prisonniers capturés en Afrique. C’est le cas du Code noir, édité en 1685 à la demande de Colbert et promulgué par le roi Louis XIV, l’un des monarques préférés des Français.
Dans l’Amérique des plantations, la culture est profondément imprégnée de l’idée selon laquelle les Blancs sont nécessairement supérieurs aux Noirs. Une absurdité, comme nous le savons, mais qui dont les effets perdurent. Notre intérêt pour ce qui se passe aux États-Unis est par conséquent évident.
Si le mouvement "Black lives matter" connaît un tel succès aujourd’hui, c’est bien parce qu’il est train de se transformer en une mobilisation pour l’égalité entre tous les citoyens, quelle que soit leur couleur de peau, aux États-Unis mais aussi dans le monde entier. Comme si les manifestants clament un nouveau slogan : "People’s life matter". Traduire : "La vie des gens compte".
En Martinique, nous nous sentons particulièrement concernés par ce mouvement. Ne serait-ce que parce que nous avons la claire conscience d’avoir vécu un nombre significatif de violences commises par des membres des forces de l’ordre, de tous temps. Actes racistes ou bavures, il reste que de nombreux incidents se sont produits dans le passé qui nous ont amené à douter parfois de notre qualité de citoyen français.La Martinique aussi est partie prenante de l’Amérique des plantations. Cette vaste zone comprend le sud des États-Unis d’aujourd’hui, l’Amérique centrale et l’archipel caraïbe. L’architecture de la société y est fondée sur une hiérarchie sociale parallèle à une hiérarchie ethnique. L’importance des personnes, dès les premiers temps de la colonisation, a été déterminée par son statut économique et sa couleur de peau.
L’Amérique des plantations produit une culture raciste
La législation a inscrit dans le marbre cette distinction. Aux États-Unis, dès 1603, année de l’arrivée des premiers Noirs, la ségrégation est légalisée. Dans toutes les colonies européennes, un ensemble de règles et de lois vise à légitimer l’infériorité des prisonniers capturés en Afrique. C’est le cas du Code noir, édité en 1685 à la demande de Colbert et promulgué par le roi Louis XIV, l’un des monarques préférés des Français.
Dans l’Amérique des plantations, la culture est profondément imprégnée de l’idée selon laquelle les Blancs sont nécessairement supérieurs aux Noirs. Une absurdité, comme nous le savons, mais qui dont les effets perdurent. Notre intérêt pour ce qui se passe aux États-Unis est par conséquent évident.
Si le mouvement "Black lives matter" connaît un tel succès aujourd’hui, c’est bien parce qu’il est train de se transformer en une mobilisation pour l’égalité entre tous les citoyens, quelle que soit leur couleur de peau, aux États-Unis mais aussi dans le monde entier. Comme si les manifestants clament un nouveau slogan : "People’s life matter". Traduire : "La vie des gens compte".