Le MIR a porté plainte, mercredi 20 mars 2019, contre Brigitte Bardot pour incitation à la haine raciale et injures à caractère raciste. L'ancienne actrice de 84 ans, affirme que "les autochtones ont gardé leurs gênes de sauvages", accusant les Réunionnais de "barbarie" à l'encontre des animaux.
Après les propos injurieux de Brigitte Bardot sur les réunionnais, les plaintes de la ministre des Outremers, Annick Girardin, de SOS Racisme, du CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires de France), c’est au tour du Mouvement International pour les Réparations (MIR), de poursuivre la militante de la cause animale. Le MIR vient de porter plainte pour incitation à la haine raciale et injures à caractère raciste.
Dans un courrier adressé au préfet de l’île de la Réunion, pour dénoncer les mauvais traitements réservés aux animaux, Brigitte Bardot multiplie les insultes en direction des Réunionnais. Elle parle notamment de "population de dégénérés, de réminiscences de cannibalisme et de gênes de sauvages…"
Des déclarations inacceptables, selon Marcel Bourgade, vice-président du Mouvement International pour les Réparations.
Julien Denormandie, secrétaire d'État auprès du ministre de la Cohésion des territoires, répondant au député réunionnnais ce mercredi 20 mars 2019 à l'assemblée Nationale à Paris, a condamné les propos de Brigitte Bardot.
"Je voudrais à mon tour condamner au nom du gouvernement, de la manière la plus ferme et la plus solennelle possible ces propos indignes tenus à l'encontre de nos compatriotes réunionnais", a déclaré Julien Denormandie. "Et je voudrais le dire avec d'autant plus de solennité que le préfet à de suite déposé plainte contre ses propos qui ne peuvent être acceptés dans l'enceinte de la République et de ceux qui nous unis tous et toutes partout sur le territoire". Dans cette missive signée de Brigitte Bardot et envoyée par sa Fondation, l'ancienne actrice de 84 ans affirme que "les autochtones ont gardé leurs gênes (sic) de sauvages", accusant les Réunionnais de "barbarie" à l'encontre des animaux.
Elle évoque pêle-mêle "des réminiscences de cannibalisme des siècles passés", "une population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leurs souches". "Cette lettre comporte des termes injurieux et racistes à l'égard des habitants de La Réunion", indique le préfet dans un communiqué, en condamnant "fermement" ces propos "inacceptables".
L'article 40 dispose que "toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit, est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République". La ministre des Outre-mer, qui se trouvait mardi à La Réunion, avait aussitôt condamné les termes injurieux du courrier, et annoncé qu'elle s'associerait à une plainte déposée par le préfet.
Dans un courrier adressé au préfet de l’île de la Réunion, pour dénoncer les mauvais traitements réservés aux animaux, Brigitte Bardot multiplie les insultes en direction des Réunionnais. Elle parle notamment de "population de dégénérés, de réminiscences de cannibalisme et de gênes de sauvages…"
Des déclarations inacceptables, selon Marcel Bourgade, vice-président du Mouvement International pour les Réparations.
Marcel Bourgade
Le gouvernement condamne
Julien Denormandie, secrétaire d'État auprès du ministre de la Cohésion des territoires, répondant au député réunionnnais ce mercredi 20 mars 2019 à l'assemblée Nationale à Paris, a condamné les propos de Brigitte Bardot.
"Je voudrais à mon tour condamner au nom du gouvernement, de la manière la plus ferme et la plus solennelle possible ces propos indignes tenus à l'encontre de nos compatriotes réunionnais", a déclaré Julien Denormandie. "Et je voudrais le dire avec d'autant plus de solennité que le préfet à de suite déposé plainte contre ses propos qui ne peuvent être acceptés dans l'enceinte de la République et de ceux qui nous unis tous et toutes partout sur le territoire". Dans cette missive signée de Brigitte Bardot et envoyée par sa Fondation, l'ancienne actrice de 84 ans affirme que "les autochtones ont gardé leurs gênes (sic) de sauvages", accusant les Réunionnais de "barbarie" à l'encontre des animaux.
Elle évoque pêle-mêle "des réminiscences de cannibalisme des siècles passés", "une population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leurs souches". "Cette lettre comporte des termes injurieux et racistes à l'égard des habitants de La Réunion", indique le préfet dans un communiqué, en condamnant "fermement" ces propos "inacceptables".
"Cette lettre étant susceptible d'être constitutive d'un délit, le préfet de La Réunion a saisi ce matin le procureur de la République de Saint-Denis au titre de l'article 40 du Code de procédure pénale", a-t-il ajouté.Les Réunionnais sont citoyens français et méritent le respect
L'article 40 dispose que "toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit, est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République". La ministre des Outre-mer, qui se trouvait mardi à La Réunion, avait aussitôt condamné les termes injurieux du courrier, et annoncé qu'elle s'associerait à une plainte déposée par le préfet.
Plusieurs élus réunionnais, d'Outre-mer et de France, ont également dénoncé ce courrier. Le Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT, Frédéric Potier a également réagi: "Les Réunionnais sont citoyens français et méritent le respect. Je soutiens pleinement l'indignation et la réaction d'Annick Girardin", a-t-il sur le réseau social Twitter.Si ce courrier est authentique, il appelle une réponse claire : le préfet de La Réunion déposera dès demain une plainte à laquelle je m'associerai. Le racisme ordinaire n'a pas sa place dans le débat d'idées.
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) 19 mars 2019