Passer le Bac : oui mais après ?

Des lycéens de Martinique à l'issue de l'épreuve de philosophie (lundi 18 juin 2018).
La session 2018 du Baccalauréat est ouverte pour les 5.200 candidats qui tenteront de décrocher le précieux sésame vers les études supérieures. Ils étaient 80% dans ce cas l’an dernier.
"Passe ton Bac d’abord !". Nous connaissons tous cette expression. Elle illustre le souhait des adultes de voir leurs enfants franchir ce premier seuil vers la vie adulte pour mieux envisager leur avenir. Une phrase fleurant bon l’optimisme que les parents des lycéens adressaient naguère à leur progéniture.

Cette idée a perdu de sa pertinence au fil du temps, surtout dans les académies d’Outre-mer, où l’échec scolaire continue ses ravages. Il y a 30 ou 40 ans, il était aisé de trouver un travail muni de ce seul viatique. Aujourd’hui, impossible ! Le Bac n’est que le premier palier avant les études supérieures, qu’elles soient courtes, longues, techniques, générales ou professionnelles.

Or, une proportion inquiétante de nos jeunes ne possède pas le Bac, ni aucun autre diplôme. Un handicap majeur sur le marché du travail. Les qualifications se mesurent d’abord par le nombre et le niveau des diplômes obtenus. Le chômage amenant l’oisiveté et le sentiment d’inutilité sociale, c’est la porte ouverte à la délinquance, qui s’enkyste dans notre société.Faute de solutions pérennes, il est nécessaire de se raccrocher à l’idée selon laquelle le Bac est vraiment une porte d’entrée vers la vie professionnelle et sociale. Dès lors, nous sommes tenus d’insuffler à nos enfants un principe simple. Celui de s’armer de toutes les garanties pour suivre la formation correspondant le mieux à leurs aspirations. Ce qui suppose la réussite aux examens. Alors, à tous les candidats, délivrons ce message : "Passe ton Bac d’abord !".