Les chambres régionales et territoriales des comptes Antilles-Guyane (CRTC) ont un nouveau président. Au cours de l'audience solennelle aux Abymes (Guadeloupe), lundi 6 décembre 2021, Patrick Barbaste, conseiller référendaire de la Cour des Comptes, a pris ses fonctions.
Institution en cours de réforme
Patrick Barbaste arrive aux commandes de l'institution alors que les juridictions financières connaissent un mouvement de réforme profond. La nouvelle mission d’évaluation des politiques publiques locales en est une illustration.
Dans le contexte tendu et incertain des finances publiques, renforcé par les effets de la crise sanitaire, économique et sociale, les avis des CRTC Antilles-Guyane sont essentiels. Elles participent à la transparence et à l’amélioration de la gestion publique.
Les ressorts des chambres des Antilles et de la Guyane sont au nombre de cinq. Parmi eux, quatre ont un caractère insulaire (Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin et Saint-Barthélemy) avec pour certains la particularité de la double insularité (archipel des Saintes et Marie-Galante pour la Guadeloupe). Seule la Guyane est un territoire continental et partage ses frontières avec le Brésil et le Suriname.
Spécialiste des finances locales
Titulaire notamment d’un DEA d’histoire économique contemporaine, Patrick Barbaste a exercé pendant un peu plus d’une quinzaine d’années dans plusieurs grandes collectivités locales, des responsabilités au sein de directions financières puis de directions générales, comme administrateur territorial.
Spécialiste des questions de finances locales, il est co-auteur d’un ouvrage sur la gestion de la dette et de la trésorerie des collectivités locales.
En 2007, il rejoint les juridictions financières à Lyon, puis à Strasbourg. Il accède au grade de président de section en 2015 et prend ses fonctions à Metz, puis à la chambre régionale des comptes Hauts-de-France.
Au cours de cette quinzaine d’années, il a contribué à plusieurs publications de la Cour des comptes, dont les rapports publics sur la gestion de la dette publique locale (2011), sur les finances publiques locales (oct. 2013), sur l’accès aux services publics dans les territoires ruraux (2019), et les chapitres des rapports publics annuels 2020 sur les services communaux de la restauration collective et 2021 sur les relations entre les communes et leurs casinos.