Patrick Chamoiseau s’est vu attribuer la distinction de docteur honoris causa par l’Université de Parme, en Italie. "Honoris causa" est une locution latine signifiant que le but recherché par le récipiendaire du titre l’honore devant ses semblables.
Ce titre honorifique vise à distinguer une personnalité exceptionnelle ayant su apporter une contribution notable à son domaine d'expertise, à l'enseignement supérieur ou à une institution. Il s’agit de l’une des plus prestigieuses distinctions conférées par une université.
Ce doctorat honorifique recouvre tous les champs de la connaissance humaine, des sciences exactes aux sciences sociales, en passant par les arts et les lettres. Des sportifs et des dirigeants politiques sont parfois distingués de la sorte.
Une œuvre reconnue à l’étranger
Chamoiseau, l’un de nos écrivains les plus connus ici et à l’étranger, voit ainsi son œuvre reconnue de manière formelle par un comité de spécialistes. En amont de la cérémonie solennelle de la remise du prix, un séminaire de travail sur les livres de l’écrivain a été organisé durant deux journées d’études.
Cette nouvelle récompense pour son travail, s’ajoute aux nombreux prix littéraires décernés à Patrick Chamoiseau, dont le Goncourt en 1992 pour son roman Texaco. La communauté martiniquaise a tout lieu de se montrer fière que l’un de ses fils les plus illustres soit ainsi reconnu loin de sa terre natale.
Fierté d’autant plus légitime que Chamoiseau n’est pas le premier de nos écrivains à être honoré ainsi. Il a été précédé par Aimé Césaire, docteur honoris causa de l’Université Internationale de Miami, en 1987. Lequel a été distingué une seconde fois, en 1996, par l’Université Autonome de Santo Domingo, la doyenne des universités du soi-disant Nouveau monde.
Terre fertile d’écrivains
Une université qui apprécie les écrivains martiniquais, puisque Raphaël Confiant y a été distingué, lui aussi, en 1998. Lequel a reçu le même titre de l'Université de Middlebury, dans l’Etat du Vermont, aux États-Unis, en 2001. Et fort logiquement, Edouard Glissant a reçu ce titre à trois reprises de la part de l’Université canadienne de York à Toronto en 1989, de l’université des West Indies en Jamaïque en 1993 et de celle de Bologne en Italie en 2004.
Il n’y a donc aucune raison pour que la fierté martiniquaise ne se manifeste pas lorsque quatre de nos écrivains sont honorés hors du pays. Il est légitime d’éprouver ses sentiment lorsque nos sportifs, nos musiciens, nos danseurs, nos cinéastes, nos comédiens, nos plasticiens sont récompensés.
Ce qui doit nous inciter à penser que notre Martinique, minuscule par la taille, mais magnifiquement géante par son rayonnement, est rendue célèbre dans le monde également par la grâce et le talent de nos écrivains et de nos intellectuels.