Les gendarmes ne portent plus l’écusson rappelant la période coloniale sur leur uniforme. C’est l’application d’une directive donnée par le chef de l’État après sa visite en Martinique, le 27 septembre 2018.
Les gendarmes basés en Martinique n’arborent plus l’écusson orné du pavillon aux quatre serpents. La plaque portant ce symbole, fixée sur la façade de l’hôtel du commissariat de Fort-de-France, n’existe plus. Des changements survenus depuis ce début de mois de novembre 2018. Telle est la décision du chef de l’Etat.
Lors de son déplacement, il est interpellé par un blogueur sur la persistance de ce symbole controversé. Surpris par la pertinence de la question, le président Macron promet d’y répondre. Le pavillon aux quatre serpents sur fond bleu ne peut plus être porté par des représentants de l’État.
Créé en 1766, ce pavillon de la marine marchande identifie les navires basés dans les colonies de Martinique et de Sainte-Lucie. Les navires ne le portent plus. Peu à peu, il devient notre emblème international. Des militants politiques dénoncent depuis plusieurs années l’indécence de sa persistance dans le paysage visuel.
Tempête dans un verre d’eau pour les uns, juste victoire symbolique pour les autres. Il reste que la question se pose de la décolonisation des signes extérieurs persistants du passé colonial. Que dire de la fière statue du chevalier Pierre Belain d’Esnambuc, sur le front de mer de Fort-de-France ? Celui qui prend possession de l’île au nom du roi de France en 1635 doit-il être célébré ou ignoré ? Faut-il ou non débaptiser la rue foyalaise portant le nom du comte de Blénac, l’un des rédacteurs du Code noir ?
L’inspirateur de ce Code noir, Colbert, est admiré par le personnel politique français. Faut-il déboulonner ses statues ? Convient-il d’ouvrir son procès pour avoir été l’auteur intellectuel de la traite négrière ? Ce sont des exemples parmi d’autres de ces résurgences d’un passé mal assumé.
Le débat n’est pas vraiment à l’ordre du jour chez nous. Il est résolu chez certains de nos voisins de la Caraïbe. L’évolution des mentalités ne se décrète pas. S’échapper de la logique coloniale suppose au préalable prendre connaissance de son histoire et combler nos carences à ce propos. Un immense chantier.
Lors de son déplacement, il est interpellé par un blogueur sur la persistance de ce symbole controversé. Surpris par la pertinence de la question, le président Macron promet d’y répondre. Le pavillon aux quatre serpents sur fond bleu ne peut plus être porté par des représentants de l’État.
Un symbole honni pourtant conservé
Créé en 1766, ce pavillon de la marine marchande identifie les navires basés dans les colonies de Martinique et de Sainte-Lucie. Les navires ne le portent plus. Peu à peu, il devient notre emblème international. Des militants politiques dénoncent depuis plusieurs années l’indécence de sa persistance dans le paysage visuel.
Tempête dans un verre d’eau pour les uns, juste victoire symbolique pour les autres. Il reste que la question se pose de la décolonisation des signes extérieurs persistants du passé colonial. Que dire de la fière statue du chevalier Pierre Belain d’Esnambuc, sur le front de mer de Fort-de-France ? Celui qui prend possession de l’île au nom du roi de France en 1635 doit-il être célébré ou ignoré ? Faut-il ou non débaptiser la rue foyalaise portant le nom du comte de Blénac, l’un des rédacteurs du Code noir ?
Combler nos carences quant à notre histoire
L’inspirateur de ce Code noir, Colbert, est admiré par le personnel politique français. Faut-il déboulonner ses statues ? Convient-il d’ouvrir son procès pour avoir été l’auteur intellectuel de la traite négrière ? Ce sont des exemples parmi d’autres de ces résurgences d’un passé mal assumé.
Le débat n’est pas vraiment à l’ordre du jour chez nous. Il est résolu chez certains de nos voisins de la Caraïbe. L’évolution des mentalités ne se décrète pas. S’échapper de la logique coloniale suppose au préalable prendre connaissance de son histoire et combler nos carences à ce propos. Un immense chantier.