Plan Vigipirate urgence attentat en Martinique : la gendarmerie, l’armée et la police sur le pied de guerre

La gendarmerie, l'armée et la police en mode Vigipirate (photo montage d'illustration).
Comme partout en France, les forces de sécurité de Martinique sont mobilisées elles aussi dans le cadre du plan Vigipirate. Il a été activé au "niveau le plus élevé", depuis l’attentat perpétré sur le sol Israélien au Proche Orient, le 7 octobre 2023. La gendarmerie, l’armée et la police multiplient les rondes dans les zones sensibles, en particulier aux abords des écoles et des lieux de culte.

Le territoire national est actuellement confronté à des tensions consécutives à l’attentat perpétré sur le sol Israëlien au Proche Orient, le 7 octobre 2023 et plus récemment (vendredi 13 octobre), à la suite de l'assassinat de Dominique Bernard, un enseignant mortellement poignardé à Arras par un jeune islamiste radicalisé.

Depuis, diverses alertes à la bombe ont amplifié les inquiétudes de la population. Après le musée du Louvre à Paris et le Château de Versailles, plusieurs aéroports dont celui de Lyon-Bron, de Toulouse, de Nantes, ou de Brest et de Strasbourg ont été évacués, mercredi 18 octobre et encore jeudi 19 par exemple à Mayotte, à cause de menaces.

Niveau urgence attentat activé

Cette situation a contraint la cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne, à rehausser le plan Vigipirate au "niveau le plus élevé d’urgence attentat" partout en France. Les forces de sécurité sont donc davantage mobilisées en Martinique, car même si l’île est épargnée jusqu’à présent, la menace existe néanmoins souligne Paul François Schira, directeur de cabinet du préfet du territoire.

Il y a une vigilance partout, sur tout le territoire national pour tout type de radicalisation. Sur la radicalisation islamiste c'est vrai (…), la Martinique est fort heureusement plutôt exempte. Pour autant, l'Etat reste vigilant.

Paul François Schira

(au micro Martinique 1ère de Grégory Gabourg)

Des patrouilles "encore plus régulières"

En zone police au centre (à Fort-de-France et au Lamentin), certains sites font l’objet d’une surveillance renforcée, comme les écoles et les bâtiments administratifs tels que le palais de justice, les mairies, la préfecture ainsi que la résidence du représentant de l’Etat (Jean-Christophe Bouvier) à Didier.

C'est aussi le cas de l’aéroport, des lieux de culte et de l’hôtel de police. Par conséquent, "les rondes sont encore plus régulières" que d’habitude indique un cadre de l’institution.

Hôtel de police à Fort-de-France, Bvd Général De Gaulle.

Dans les autres communes du nord et du sud de l’île, ce sont les gendarmes qui veillent, en appliquant presque les mêmes consignes que leurs collègues policiers. Les patrouilles ont augmenté mais "pas de position statique". Les militaires de la ville de Schoelcher gardent notamment un œil sur la synagogue.

L’armée, sentinelle des sites stratégiques

Enfin, s’agissant de l’armée, les sites du Morne-Desaix, de Gondeau et la base navale du Fort-Saint-Louis, restent sous la protection de ses sentinelles. Idem pour le Pôle Aéronautique Etatique (PAE) de la base aérienne du Lamentin.

D'après nos informations, cette surveillance renforcée dans le contexte de Vigipirate, s’effectue à moyens constants au sein de chaque corps de sécurité en Martinique.