Un anniversaire est passé quelque peu inaperçu ce 24 janvier. Huit ans après le vote instituant la Collectivité Territoriale de Martinique, que pouvons-nous en dire aujourd’hui ?
Près d’une décennie après le vote validant la création de notre chère et précieuse CTM, Collectivité Territoriale de Martinique, il est opportun de mettre en exergue un paradoxe.
La proposition de fusionner le département et la région en une seule entité a été massivement adoptée, mais elle a donné naissance à une machinerie complexe et hautement déceptive.
Les résultats de la consultation populaire, le 24 janvier 2010, sont sans ambiguïté. La formule est adoptée par 68% des votants, ne représentant que 36% des électeurs inscrits. L’abstention a été massive, une fois de plus. Mais l’affaire était dite. La population a clairement exprimé son souhait de ne pas changer de statut, tout en en souhaitant des institutions rénovées.
Deux semaines plus tôt, c’est le refus massif d’une autonomie administrative limitée qui avait été tout autant manifeste. Le projet de la majorité des élus d’évoluer vers un régime avait été rejeté par 80% des votants, avec 55% de participation. Cependant, il aura fallu près de six bonnes années avant que le référendum ne se transforme en réalité.
Quand la CTM naît, en décembre 2015, son architecture et son fonctionnement ont été élaborées lors de discussions entre les élus de la majorité conduite par le PPM et le gouvernement, sous l’égide du président Sarkozy. La population n’y a pas été associée, sauf à être lointainement informée de l’avancée des travaux.
Ce qui explique peut-être que la CTM n’a pas beaucoup de défenseurs. Personne n’en est content. Ni la majorité, ni l’opposition, ni le personnel, ni ses syndicats. Et surtout pas la population.
Alors, que faire ? Inventer une autre institution ? Repartir dans un assommant débat de droit constitutionnel ? Changer les élus en place ? En attendant de décider, pourquoi ne pas en faire un bwa bwa au prochain Carnaval ?
La proposition de fusionner le département et la région en une seule entité a été massivement adoptée, mais elle a donné naissance à une machinerie complexe et hautement déceptive.
Les résultats de la consultation populaire, le 24 janvier 2010, sont sans ambiguïté. La formule est adoptée par 68% des votants, ne représentant que 36% des électeurs inscrits. L’abstention a été massive, une fois de plus. Mais l’affaire était dite. La population a clairement exprimé son souhait de ne pas changer de statut, tout en en souhaitant des institutions rénovées.
Deux semaines plus tôt, c’est le refus massif d’une autonomie administrative limitée qui avait été tout autant manifeste. Le projet de la majorité des élus d’évoluer vers un régime avait été rejeté par 80% des votants, avec 55% de participation. Cependant, il aura fallu près de six bonnes années avant que le référendum ne se transforme en réalité.
Quand la CTM naît, en décembre 2015, son architecture et son fonctionnement ont été élaborées lors de discussions entre les élus de la majorité conduite par le PPM et le gouvernement, sous l’égide du président Sarkozy. La population n’y a pas été associée, sauf à être lointainement informée de l’avancée des travaux.
Ce qui explique peut-être que la CTM n’a pas beaucoup de défenseurs. Personne n’en est content. Ni la majorité, ni l’opposition, ni le personnel, ni ses syndicats. Et surtout pas la population.
Alors, que faire ? Inventer une autre institution ? Repartir dans un assommant débat de droit constitutionnel ? Changer les élus en place ? En attendant de décider, pourquoi ne pas en faire un bwa bwa au prochain Carnaval ?