Pourquoi la qualité de l'air se détériore autant aux Antilles depuis le mois de juin ?

Brume de sable au dessus de Fort-de-France.
Les derniers relevés de Madininair mettent en valeur les épisodes répétitifs de brumes de sable qui détériorent la qualité de l'air. Entre le 1er juin et le 13 août, les périodes de pollution ont été plus fréquentes avec des conséquences sur notre santé.

Les épisodes de pollution de brume de sable sont nombreux sur notre territoire. Depuis le 1er juin l'atmosphère est alourdie régulièrement par ces fines particules venues du Sahara. Selon les statistiques fournies par Madininair, les périodes de pollution se sont multipliées depuis 2 mois avec des épisodes répétitifs et critiques durant 5 jours entre le 17 et 22 juillet.

Evolution de l'indice Atmo du 1er juin au 13 août 2023

Selon les météorologues, la présence plus fréquente de brumes de sable s'explique par un phénomène de fort vent de Mousson sur le Sahara. En cette période en effet, des masses d’air chaud venant de l’hémisphère nord et des particules de sable du désert venant de l’hémisphère sud convergent vers nos régions avec les alizés sur la Martinique et les autres îles de la Caraïbe.

Par ailleurs, sans être formels, les spécialistes estiment que la présence d'El Niño aggrave probablement la répétition des phénomènes de brumes de sable que nous observons en cette période.

Brume de sable en déplacement de l'Afrique vers les Antilles.

Les conséquences sur la santé

Les médecins et pharmaciens constatent une recrudescence d'infections respiratoires. "Durant ces périodes de pollution c'est la sphère dite ORL qui est la plus exposée". En d’autres termes, tout ce qui touche, le nez, les oreilles et la bouche.

La composition de la brume explique les nombreuses pathologies : le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3) et certaines particules en suspension, les PM10, en référence à leur taille de 10 micromètres.

Pour les malades cela se manifeste par de l'irritation des organes ORL voire la crise d'asthme pour les plus vulnérables. Des conséquences sur l'appareil cardiovasculaire sont également possibles.

Les médecins déconseillent fortement l'activité sportive durant ces périodes de pollution. Des périodes qui sont toujours d'actualité compte tenu du contexte atmosphérique actuel.

Voir le site de Madininair.