Pourquoi les compagnies aériennes régionales coulent-elles aux Antilles ?

Survol des Petites Antilles.
La disparition d’Air Guyane et les tensions actuelles d’Air Antilles montrent s’il est besoin, l’extrême difficulté pour les compagnies régionales aériennes à assurer leur pérennité. Comment expliquer l'écroulement de ces compagnies, après quelques années d’exercices ?

Selon différents acteurs du secteur, les échecs successifs dans le ciel aérien régional sont multiples, structurels et conjoncturels.

Il y a tout d’abord, le facteur économique. Il est lié à la taille du marché, en raison du nombre de passagers transportés. Conséquence : pas assez de revenus générés.

Il y a aussi la forte concurrence de la part de certaines compagnies internationales bien implantées dans les pays voisins comme Sainte Lucie ou encore Saint Martin partie hollandaise, avec souvent des prix attractifs.

Les compagnies régionales locales sont aussi soumises aux mêmes obligations administratives et de frais que les compagnies nationales. Des coûts colossaux, notamment en matière de carburants, de taxes aéroportuaires et de frais de personnels qu’elles ont du mal à supporter.

Autre frein non négligeable, la politique de transport dans la région. Ces compagnies ont une dépendance au tourisme. Le transport aérien régional est souvent perçu comme un transport de loisir. Le transport d’affaire est peu développé et est très fluctuant.

Une table ronde pour le transport aérien régional

Selon des experts, il convient de définir une vraie politique régionale de transport aérien. Établir une feuille de route et se fixer un cap à l’image du transport transatlantique.

Pour cela il importe de prendre en considération l’impérieuse nécessité de financer le transport aérien par le biais de subventions et de mises en délégation de service public. Mais aussi revoir les politiques administratives notamment en termes de taxes.

Ces professionnels experts en activité ou non en appellent à une vraie table ronde sur ce dossier des plus complexes.