L’immigration pourrait constituer un atout à jouer pour la Martinique. Une idée qui n’est pas encore vraiment étudiée, en dépit des évidences qui s’imposent. Et surtout en raison de ce discours récurrent sur le rejet des étrangers en France.
Lors du débat présidentiel, ce lundi 20 mars, les candidats se sont montrés plutôt gênés sur le thème de l’immigration. Ils ont laissé le champ libre à la présidente du Front national. Elle prétend ramener le nombre annuel d’immigrants de 220.000 à 10.000. Comment s’y prendrait-elle ? Mystère. Ses concurrents auraient pu lui dire que les arrivées d’immigrants sont compensées par les départs et les décès. Ce qui donne réellement 100.000 étrangers de plus chaque année depuis 2008. La France comptant 65 millions d’habitants, dont 5,7 millions d’étrangers, soit 9% de la population. À noter : l’Europe est la zone d’origine de 32,3% de ces immigrés, le Maghreb de 30,2% et l’Afrique de 13,9%.
Même si les étrangers représentent une personne sur dix, certains pensent qu’il y en a trop. Admettons. Et si, à l’inverse, nous considérions qu’il n’y en a pas assez chez nous ? A peine 2% des 400.000 habitants, soit 7.500 personnes. Et si l’immigration était une chance pour la Martinique et la Guadeloupe ?
Nos deux territoires connaissent la même situation démographique : de plus en plus de personnes âgées et de moins en moins de naissances, résultante de départs massifs depuis les années 1960, concomitamment à la généralisation de la contraception. Résultat : nos territoires sont de moins en moins tractés par le dynamisme et l’insouciance de la jeunesse, mais plutôt par les souffrances des aînés. Or, des pans entiers de notre économie font appel à des immigrés : le commerce de détail, la coupe de la canne à sucre, l’agriculture vivrière et maraîchère.
Nos jeunes, en dépit d’un chômage important, ne travaillent plus la terre. A l’autre bout de l’échelle des qualifications, les emplois occupés par des étrangers seront de plus en plus importants, notamment dans le secteur de la santé. Sans compter que les immigrés pourront faire remonter la courbe des naissances. Il ne reste plus qu’à mettre en œuvre les décisions qui s’imposent. Qui osera ?
Même si les étrangers représentent une personne sur dix, certains pensent qu’il y en a trop. Admettons. Et si, à l’inverse, nous considérions qu’il n’y en a pas assez chez nous ? A peine 2% des 400.000 habitants, soit 7.500 personnes. Et si l’immigration était une chance pour la Martinique et la Guadeloupe ?
Nos deux territoires connaissent la même situation démographique : de plus en plus de personnes âgées et de moins en moins de naissances, résultante de départs massifs depuis les années 1960, concomitamment à la généralisation de la contraception. Résultat : nos territoires sont de moins en moins tractés par le dynamisme et l’insouciance de la jeunesse, mais plutôt par les souffrances des aînés. Or, des pans entiers de notre économie font appel à des immigrés : le commerce de détail, la coupe de la canne à sucre, l’agriculture vivrière et maraîchère.
Nos jeunes, en dépit d’un chômage important, ne travaillent plus la terre. A l’autre bout de l’échelle des qualifications, les emplois occupés par des étrangers seront de plus en plus importants, notamment dans le secteur de la santé. Sans compter que les immigrés pourront faire remonter la courbe des naissances. Il ne reste plus qu’à mettre en œuvre les décisions qui s’imposent. Qui osera ?