Procès historique sur les réparations : décision attendue aujourd’hui

L'Etat français jugé à la cour d'appel de Fort-de-France pour la restauration des droits des peuples anéantis par l'impérialisme européen
La cour d’appel de Fort-de-France doit rendre sa décision ce mardi 18 janvier 2022 suite au procès sur les réparations de l’esclavage.

Ce mardi 18 janvier 2022, la cour d'appel de Fort de France doit rendre une décision dans le procès sur les réparations de l'esclavage.  

Un collectif d’avocats des Antilles, de la Guyane, d’Europe, d’Afrique, a fait valoir ses arguments lors du procès d'octobre 2021 et son soutien dans cette lutte universelle pour la réparation des crimes commis par l’État français contre les Africains déportés et mis en esclavage aux Amériques. Une démarche soutenue par le MIR (Mouvement International pour les Réparations).

Lors du procès, les avocats ont plaidé sur la base de la loi Taubira. "Il était important que l'on reconnaisse la validité de la loi qui a été votée le 21 mai 2001 par le parlement français après une proposition de loi de Madame Christiane Taubira qui voulait que l'on mette en exergue que la traite et l'esclavage étaient des crimes contre l'humanité", expliquent les avocats.

L'enjeu de ce procès qui a fait l'objet d'un enregistrement filmé au titre des procès historiques de l'histoire de France est la réparation des conséquences dommageables de la commission des deux crimes et la mise en place d'une expertise en vue d'évaluer ces dernières et de fixer le montant du préjudice.

MIR (Mouvement International pour les Réparations)

"Dans le contexte actuel où le mouvement Black Lives Matter a connu une réception mondiale, la décision de Fort-de-France du 18 janvier 2022, représente un événement non seulement juridique mais également politique et sociétal qui ne manquera pas de changer la donne non seulement pour la réflexion sur la réparation des crimes dit de l'histoire, mais également sur le combat de tous ceux qui depuis des années attendent que les puissances responsables de crime contre l'Humanité payent leur dette à l'Humanité", indique le MIR.