Les subventions de l’ex-Région à la Grenade et à la Dominique ont-elles été irrégulières ? C’est l’objet du procès qui s'ouvre devant le tribunal correctionnel de Paris. L’ancien président, sa fille et l’architecte superviseur des travaux sont entendus.
Un procès hors normes. Ainsi pourrait être qualifiée la comparution d’Alfred Marie-Jeanne devant la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Parce que ce procès ne se tient pas sur place. Par la nature des infractions jugées et leur ancienneté. Par la personnalité du principal prévenu. Enfin, parce qu’il a un arrière-plan politique.
Primo, le procès de l’ex-président de Région de 1998 à 2010 a été dépaysé. En clair, délocalisé à la demande du procureur général. Il souhaite rendre la justice dans un climat serein. Ce qui n’est pas le cas sur place, estime la Cour de cassation. En outre, l’audience étalée sur deux semaines souligne le caractère exceptionnel du procès.
Autre élément inhabituel, les griefs à l’encontre des trois prévenus. En 2005 et en 2007, la Région aide les gouvernements de Grenade et de Dominique à réparer des écoles endommagées par un cyclone ici, un séisme là. L’opposition et le préfet n’ont rien à signaler. En 2010, durant la campagne des élections régionales, un dénonciateur anonyme prétend que les subventions accordées sont irrégulières.
Les révélations du corbeau, ou plutôt du perroquet vert, "Green Parrot", débouchent sur une enquête judiciaire. Le procès de 2018 examine des faits remontant à 13 ans. La justice avance à petits pas, à force de tergiversations et de procédures parallèles.
Ce qui n’empêche le leader du MIM de remporter les élections territoriales de décembre 2015. Pour lui, ses adversaires politiques veulent se venger de leur défaite par des voies détournées. Et ce, par ce premier procès intenté contre un responsable politique dans l’exercice de ses fonctions.
Des élus ont été jugés ces vingt dernières années, dans des affaires de corruption. Cette fois, il s’agit de demander des comptes à un dirigeant politique ayant pris des décisions politiques. Ce qui n’est pas banal en France.
Primo, le procès de l’ex-président de Région de 1998 à 2010 a été dépaysé. En clair, délocalisé à la demande du procureur général. Il souhaite rendre la justice dans un climat serein. Ce qui n’est pas le cas sur place, estime la Cour de cassation. En outre, l’audience étalée sur deux semaines souligne le caractère exceptionnel du procès.
Autre élément inhabituel, les griefs à l’encontre des trois prévenus. En 2005 et en 2007, la Région aide les gouvernements de Grenade et de Dominique à réparer des écoles endommagées par un cyclone ici, un séisme là. L’opposition et le préfet n’ont rien à signaler. En 2010, durant la campagne des élections régionales, un dénonciateur anonyme prétend que les subventions accordées sont irrégulières.
Les révélations du corbeau, ou plutôt du perroquet vert, "Green Parrot", débouchent sur une enquête judiciaire. Le procès de 2018 examine des faits remontant à 13 ans. La justice avance à petits pas, à force de tergiversations et de procédures parallèles.
Ce qui n’empêche le leader du MIM de remporter les élections territoriales de décembre 2015. Pour lui, ses adversaires politiques veulent se venger de leur défaite par des voies détournées. Et ce, par ce premier procès intenté contre un responsable politique dans l’exercice de ses fonctions.
Des élus ont été jugés ces vingt dernières années, dans des affaires de corruption. Cette fois, il s’agit de demander des comptes à un dirigeant politique ayant pris des décisions politiques. Ce qui n’est pas banal en France.