Ce sont "les petites mains" de l’Éducation Nationale, mais elles s’avèrent ô combien indispensables dans l’accompagnement au quotidien des élèves.
Souvent employés en contrat CDD renouvelés tous les ans et n’excédant pas 6 ans, sous risque d’être titularisés, ces salariés vivent en permanence sous tension.
Des contrats renouvelés ou non par le chef d’établissement
Un personnel à la merci du bon vouloir du chef d’établissement qui de son seul chef décide du renouvellement ou non de leur contrat.
Une situation que dénonce le syndicat SNES FSU.
Ce n’est pas forcément le cas de tous les chefs d’établissements de Martinique, mais de bon nombre d’entre eux. Certains ne respectent pas les règles en matière de non-renouvellement de contrat. Ils n’informent personne. Ce sont des décisions arbitraires de géreur d’habitation sans la moindre empathie humaine. Nous demandons que cela change. Le rectorat doit donner des préconisations claires pour le respect des règles et la mise en place d’un travail collaboratif.
Thierry Montanus, syndicat SNES FSU
Le syndicat se demande si ces chefs d’établissements ne reçoivent pas de consignes précises de leur hiérarchie.
Prenons le cas d'Elodie qui cette année se retrouve sans emploi après de bons et loyaux services au Collège des Trois Ilets. Elle ne comprend pas, d’autant dit-elle, elle aurait reçu de bonnes annotations.
Je me retrouve au chômage depuis le 31 août après 5 ans dans l’établissement. Pourtant j’ai reçu de bonnes appréciations, je m’attendais à un renouvellement de mon contrat mais la direction en a décidé autrement à deux jours de la rentrée.
Élodie, contractuelle de l'Éducation Nationale
Demande d'un véritable statut pour ces salariés précaires
Non aux employés "kleenex" de l'Éducation Nationale affirme l’organisation syndicale pour qui ces métiers sont utiles et nécessaires. Un fait relayé par quelques salariés désormais en CDI qui réclament que le métier soit reconnu et valorisé.
Doriane Allard Saint Albin assistante d’éducation à l’instar de ces collègues aspire à un véritable statut pour la profession.
Nos métiers sont les poumons de l’établissement. Nous sommes au cœur du système. Nos missions sont nombreuses. Nous ne sommes pas des surveillants et nous accompagnons au quotidien les élèves. Sans assistants d’éducation, les établissements ne peuvent fonctionner. Notre profession doit être reconnue.
Doriane Allard Saint Albin, assistante d’éducation
Un véritable statut pour ces emplois précaires dont le salaire moyen oscille autour de 1000 voire 1500 euros.
Mais au-delà de cette reconnaissance demandée, se pose une véritable question autour de ces emplois. Pourquoi ne pas mettre en place un véritable plan de formation pour professionnaliser ces emplois considérés comme si utiles au sein du service public de l’Education Nationale ?
Il serait sans doute de bon aloi de s’y attaquer sérieusement pour contribuer à un enseignement durable et efficient.