C'est face à son comité de soutien, qui souhaitait lui témoigner sa solidarité, que Yan Monplaisir s'est exprimé pour la première fois sur sa condamnation en première instance.
Dans la cour de la mairie, l'élu a pris la parole et indiqué qu'il va se battre jusqu'au bout pour laver son honneur.
Je ne suis pas au-dessus des lois, je ne suis pas au-dessus de la justice, mais je dois être traité comme n'importe quel citoyen. J’ai tout subi. Des perquisitions, j'ai été menacé avec un revolver par un officier de police, les affres de certains médias qui ont indiqué à tort des allusions à des trafics de stupéfiants. J'affirme que je suis quelqu'un d'honnête. D'ailleurs la justice m'a donné raison en ce sens. Mon fils est quelqu'un de travailleur et d'honnête et je suis très fier de lui.
Cette machine judiciaire qui s'est emballée suite à une dénonciation anonyme et qui a voulu peut-être parce que je représente ce qu'on veut abattre. C'est-à-dire quelqu'un de libre, qui s'exprime librement, qui est capable de dénoncer des choses que d'autres n'osent pas dénoncer. Une personne, qui d'une certaine manière, a l'insolence peut-être à leurs yeux d'avoir réussi sur le plan professionnel et en même sur le plan politique, ce qui est inacceptable aux yeux de certains.
Yan Monplaisir, interrogé par Audrey Govindin
"Yan nou la épi'w" (Yan nous sommes avec toi) pouvait-on lire au dos de tee-shirts de membres du comité de soutien.
Yan Monplaisir a confirmé lors de cette soirée, qu'il fera appel de la décision de la justice. Le tribunal correctionnel l'a condamné à 5 ans d’inéligibilité et à une amende de 30 000 euros.